Les Américains ont réalisé un grand coup en battant le Canada 5-3 dimanche. Le directeur général Brian Burke s'est toutefois assuré de garder son équipe sur la pointe des pieds. Il a même déstabilisé ses joueurs en déclarant que «la moitié du club n'avait pas disputé un bon match et que ses joueurs n'avaient encore rien accompli.»

«Son message était clair», a indiqué le capitaine de la sélection américaine, Jamie Langenbrunner, des Devils du New Jersey.

«Notre victoire contre le Canada représente un grand moment. Surtout qu'elle semble avoir causé pas mal de commotion autour d'ici, mais ce n'est qu'une victoire. Nous sommes tous conscients que Ryan (Miller) a excellé dans ce match et il faudra mieux l'appuyer lors de notre prochaine rencontre afin qu'il soit moins occupé», a indiqué David Backes.

À quelques pas du jeune attaquant des Blues, Dustin Brown expliquait qu'il serait facile de conserver le niveau d'émotion affiché face au Canada malgré le fait que les USA croiseront la Suisse.

«Je répète depuis dimanche que le match contre le Canada, bien qu'important, l'était beaucoup moins que celui qu'on disputera demain (mercredi) à cause de l'enjeu: tu perds, tu pars. Ça ne se compare même pas avec le match de dimanche.»

Profitant du congé accordé lundi, Bobby Ryan s'est permis une visite de Vancouver avec ses parents. Une visite mouvementée.

«On s'est fait apostropher toute la journée alors que les partisans du Canada me félicitaient d'un côté pour notre victoire tout en ajoutant qu'ils savoureraient une douce revanche avant longtemps. Je me suis fait huer aussi à quelques reprises. Mais c'était fait dans la joie», racontait le jeune homme.

Du côté de la Suisse, on abordait le duel face aux Américains comme celui face au Canada en ronde préliminaire.

«Nous venons d'accéder aux quarts de finale. Nous sommes donc rendus là où nous voulions être avant le tournoi. Tout ce qui arrivera ensuite sera du bonus. Nous jouerons donc sans pression. On a poussé le Canada aux tirs de barrage. Les Américains forment une équipe aussi forte, mais si nous avons pu tenir tête aux Canadiens, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas le faire aussi contre les États-Unis», a indiqué Mark Streit qui a franchi la barrière des 30 minutes d'utilisation (30:32) lors du match de mardi.

Premiers au classement général après la ronde préliminaire, les États-Unis sont débarqués à Vancouver au 5e rang du classement mondial, deux rangs devant les Suisses.