Sergei Fedorov a croisé plusieurs bons joueurs de hockey au cours de sa carrière. D'excellents même.

Mais lorsqu'on lui a demandé de qualifier Alexander Ovechkin, Fedorov s'est accordé quelques secondes de réflexion avant de lancer: «Il est atomique.»

Rien de moins.

Sergei Fedorov complétera l'un des deux trios russes composés de joueurs de la KHL. Il sera flanqué de Viktor Kozlov et Alexander Radulov, alors que Sergei Zinovyev pilotera le 4e trio russe entouré de Danis Zaripov et d'Alexei Morozov.

Quant à «l'atomique» Ovechkin, il se retrouvera à la gauche de Pavel Datsyuk. Alexander Semin sera à droite.

Ilya Kovalchuk, Evgeny Malkin et Maxim Afinogenov compléteront le groupe de 12 attaquants russes.

«Je suis convaincu que ce sera intéressant de jouer avec Ovechkin. Comme joueur de centre, mon mandat sera facile. Lui donner la rondelle et m'assurer de ne pas être dans son chemin pour ne pas me faire écraser», a lancé le joueur de centre avec un sens de l'humour loin de la retenue habituelle affichée par les Russes.

«Alexander fait parti de la nouvelle génération du hockey russe. Est-il meilleur que les autres grands qui ont défendu les couleurs de notre pays. Formons-nous une meilleure équipe que celles de l'ancienne Union soviétique? Je ne sais pas. Mais je sais que nous formons une très bonne équipe. Une équipe avec laquelle je tenais à me retrouver tant il y a du talent et tant les gars ont du plaisir à se retrouver ensemble», a ajouté Fedorov.

Avec sa sagesse de ses 40 ans, Fedorov a bien patiné lorsqu'un journaliste lui a fait remarquer qu'en dépit de victoires lors des deux derniers Championnats du monde, les Russes n'avaient pas vu scintiller l'or olympique depuis que la LNH est associée au tournoi olympique. Soit depuis 1998, à Nagano.

«Cela nous donne une pression supplémentaire de réussir. Mais c'est une pression positive. Nous avons des jeunes joueurs. Mais des joueurs qui ont acquis de l'expérience et qui ont connu du succès à tous les niveaux et sur toutes les scènes. Il faudra simplement nous assurer de bien canaliser le plaisir d'être ensemble et le talent sur lequel nous comptons», a conclu l'ancienne gloire des Red Wings de Detroit qui assurait, hier, en être à ses derniers Jeux olympiques.

Markov: on verra mardi

Si Pavel Datsyuk a dévoilé un sens de l'humour qu'on ne lui connaissait pas, Andrei Markov affichait son flegme habituel hier. Surtout lorsqu'il a été question de la blessure qui l'a contraint à rater les deux derniers matchs du Canadien.

Blessure qui ne l'a toutefois pas gardé hors de la patinoire dès son arrivée à Vancouver.

«Je me sens bien. Correct. Je suis surtout heureux de me retrouver au sein d'une aussi bonne équipe avec des joueurs de mon pays. C'est un tournoi excitant qui commence demain. Ce sera vraiment plaisant. Nous avons une très bonne équipe et notre attaque massive sera dévastatrice», a indiqué le défenseur du Canadien.

Sera-t-il du premier match qui opposera la Russie à la Lettonie?

«Je ne sais pas encore. Vous verrez demain (mardi)», a simplement lancé Markov en affichant un sourire amusé.

La pierre angulaire de la défensive du Canadien a aussi souri lorsqu'on lui a indiqué que Steve Yzerman, directeur général d'Équipe-Canada, considérait l'équipe russe comme l'équipe favorite du tournoi.

«Espérons que nous lui donnerons raison.»

Evgeni Nabokov a parlé de longues minutes avec les journalistes russes et nord-américains.

«Il faudra s'assurer de respecter un système défensif même si nous comptons sur une attaque vraiment solide», a lancé le gardien des Sharks de Sans Jose qui qui ne savait pas qui, de lui, Ilya Bryzgalov ou Semyon Varlamov serait devant le filet pour la première rencontre.

À noter que la fédération biélorusse de hockey a rayé le nom d'Andrei Kostitsyn de sa liste de sélection en vue du tournoi olympique de Vancouver. L'attaquant du Tricolore n'était pas suffisamment remis de sa blessure au genou pour obtenir le feu vert.