Le temps était peut-être maussade mercredi à Vancouver, mais rien de tout cela ne semblait affecter le moral des joueuses de hockey de l'équipe canadienne, qui étaient tout sourire et visiblement débordantes d'énergie.

Il faut dire que les sept Québécoises de l'équipe et leur coéquipières profitent de deux journées de congés jusqu'à jeudi.

L'entraîneure-chef, Melody Davidson, affichait elle-même un air plutôt décontracté, lorsqu'elle a rencontré quelques journalistes sur le site du village olympique, dont ceux de La Presse Canadienne.

«Notre saison a été bien chargée. Je suis certaine que les filles doivent se sentir en vacances par rapport au rythme de l'année qu'on vient de passer. Elles doivent penser que je suis devenue «soft» (rires).»

L'équipe nationale de hockey féminin a joué près d'une soixantaine de rencontres au cours de la saison 2009-2010 afin de bien se préparer pour les Jeux olympiques de Vancouver.

Elle disputera son premier match des Jeux samedi, dès le lendemain des cérémonies d'ouverture, contre la Slovaquie. Mais Davidson refuse de dire pour l'instant qui sera devant le filet, et encore moins qui sera sa gardienne numéro un.

«J'ai trois bonnes gardiennes de but. Je vais toutes leur donner des opportunités. Ce sont les Jeux olympiques. Je veux qu'elles en profitent aussi. Je pense aussi que d'en choisir une seule serait injuste envers le talent qu'on a dans notre pays. Les meilleures devraient avoir l'opportunité de jouer.»

Les principales intéressées, Kim St-Pierre, Charline Labonté et Shannon Szabados, ont maintenant l'habitude de devoir attendre la veille d'un match avant que leur entraîneure n'annonce son choix.

«Moi je me prépare comme si je goalais tous les matchs ici à Vancouver», a raconté St-Pierre, de Châtauguay, qui en est à ses troisièmes Jeux d'hiver.

«Tout ce que je peux faire, c'est de pratiquer fort et d'attendre sa décision, puis je vais vivre avec», a dit l'athlète de 32 ans avant d'aller rejoindre Caroline Ouellette et quelques autres coéquipières qui l'attendaient pour aller faire du magasinage.

«Aujourd'hui, on a quelques heures à nous puis on va aller se promener. Malheureusement, il pleut mais ce n'est pas grave puisque ça nous change les idées.»

Caroline Ouellette ne semblait pas non plus indisposée par l'absence de neige dans les rues de Vancouver, qui accueille pourtant les Jeux d'hiver.

«À Turin, il n'y avait pas beaucoup de neige non plus. Puis c'était tellement beau hier (mardi). On se croyait au printemps.»

Ouellette et St-Pierre n'avaient aussi que de bons mots sur le village olympique qui accueille les athlètes en sol canadien.

«En arrivant au village, c'est quelque chose qu'on a jamais vu. C'est du grand luxe, les condos dans lesquels on habite», a décrit St-Pierre.

«Avant ça, on a toujours eu de petites chambres avec deux lits simples collés puis une toilette pour six personnes. Ici c'est très grand, puis on a trois salles de bain pour six personnes!»

Même son de cloche du côté de Caroline Ouellette.

«On est venu visiter le village olympique en septembre et c'était encore en construction, mais ç'a tellement changé. Les condos sont vraiment incroyables. C'est spécial, on a la vue sur l'eau et sur le GM Place. Imaginez les gens qui vont les acheter après et qui vont dire: 'j'habite au village olympique, mon adresse c'est 2010 Athlete's Way!'»