Edwin van Calker et l'équipage néerlandais de bob à 4 masculin ont officiellement annoncé, mercredi, leur retrait des compétitions olympiques. Les Pays-Bas sont le troisième pays à retirer ses bobbeurs de la sorte plutôt que de les faire courser sur la piste glacée de Whistler.

Dans un communiqué, l'équipe explique que van Calker n'était pas confiant à l'idée de piloter dans ces conditions.

«Il s'agit d'une décision personnelle de la part d'Edwin. Plusieurs facteurs, incluant son accident en bob à 2, de même que la mort d'un lugeur et des pressions de la part de sa famille, ont mené à ce manque de confiance d'Edwin», a expliqué l'entraîneur de l'équipe, Tom de la Hunty.

Ce dernier a toutefois défendu la piste de Whistler, qu'on a qualifiée de trop rapide et de trop dangereuse pendant les Jeux.

«C'est une piste sécuritaire. Nous ne permettrions pas à des athlètes de s'y élancer si ce n'était pas le cas», a-t-il soutenu.

L'épreuve de bob à 4 masculin aura lieu samedi et dimanche à raison de deux manches par jour.

La sécurité de la piste a été remise en question à la suite du décès du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili, qui s'est tué à l'entraînement le jour même de l'ouverture des Jeux. Depuis, la glace a été retravaillée dans la courbe où l'accident mortel s'est produit, et un nouveau départ plus bas a été adopté afin de réduire la vitesse des compétiteurs.

Le pilote de l'équipe américaine de bob à 4, Steve Holcomb, dont l'équipage occupe le premier rang mondial, a dit comprendre la décision de van Calker.

«Il a connu quelques descentes difficiles en bob à 2 et il faut dire que le bob à 4 pardonne moins. Si on n'est pas totalement confiant quand vient le temps de s'élancer... je comprends (qu'il ne veuille pas courser).»

Un avis partagé par le freineur canadien Jesse Lumsden.

«S'il ne se sent pas à l'aise avec cette piste c'est son choix», explique Lumsden.

Personne ne devrait toutefois jeter le blâme sur la piste, ajoute le Canadien.

«Quelqu'un a dit avec humour, avant les compétitions de bob à 2, «On n'est pas à l'école de bobsleigh ici. Ce sont les Jeux olympiques alors forcez-vous.»

Quant au porte-parole de la Fédération internationale de bobsleigh, Don Krone, il a indiqué que le nombre de retraits à Vancouver n'était pas plus important qu'à l'occasion d'autres Jeux.

Van Calker a annoncé sa décision de se retirer de la compétition au lendemain d'une décision similaire prise par l'équipe australienne. Cette dernière a cependant dû agir de la sorte en raison d'un manque d'effectifs, quelque-uns de ses bobbeurs ayant été blessés pendant les Jeux.