Quelle est la suite des choses pour À nous le podium? Il y a cinq ans, le système sportif canadien s'est unifié sous cette bannière en vue des Jeux olympiques et paralympiques de 2010 à Vancouver et Whistler, poussé par la croyance que si les athlètes y allaient eux-mêmes de grandes réussites, les Canadiens allaient considérer les Jeux comme un succès.

Le Canada a établi un record pour les médailles d'or à une Olympiade d'hiver (ainsi que pour les médailles d'or récoltées par le pays hôte), avec 14. Le pays a obtenu 26 médailles (14-7-5), finissant troisième derrière les Américains et les Allemands au total des médailles.

À nous le podium avait un plan détaillé pour placer les Canadiens sur le podium en 2010. Pour la première fois, la responsabilité des fonds consentis reposait sur les différents sports: les athlètes gagnant des médailles en Coupe du monde et en championnats du monde recevaient l'argent.

Le budget de 117 millions $ d'À nous le podium est venu surtout du gouvernement fédéral et du comité organisateur de Vancouver (VANOC), avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, le Comité olympique canadien et le Comité paralympique canadien contribuant de l'argent.

Toutes ces sources de financement tombent à sec avec la fin des Jeux, à l'exception des dollars du fédéral, dans une proportion toutefois sérieusement réduite.

Alors qu'en est-il pour l'avenir? Est ce qu'À nous le podium pourra continuer sa mission vers Sotchi en 2014, et au-delà? Ou bien ne laissera t-il que comme seul héritage un sommet inégalé dans l'histoire du sport canadien?

«Il y a certain niveau d'inquiétude que nous n'aurons pas le même support financier», a dit Jon Montgomery, médaillé d'or en skeleton.

Au cours des cinq dernières années, ANLP avait en moyenne 23,4 millions $ par année à consacrer à ses athlètes d'hiver. Tout ce qui est garanti, à compter de maintenant, c'est 11 millions $ par année du gouvernement fédéral - une réduction de près de 60%.

«C'est tout l'argent qui est sur la table, a dit le responsable d'ANLP, Roger Jackson. J'espère que le programme continuera pendant un autre quatre ans au niveau où nous l'avons amené, parce que je sais que nous pouvons aller au-delà des succès actuels. Je sais que nous pouvons en faire beaucoup plus pendant les quatre prochaines années.»