La délégation canadienne aux Jeux olympiques de Vancouver doit plus des trois quarts de ses médailles à ses athlètes féminines.

La performance de ces dernières a été si forte jusqu'à présent que le chef de la direction du Comité olympique canadien, Chris Rudge, a rendu hommage aux «merveilleuses jeunes femmes de ce pays» lors d'une conférence de presse, jeudi.

«Les deux tiers de nos médailles à Turin (il y a quatre ans) ont été gagnées par des femmes. Je crois que nous en sommes à 80 pour cent ici et je ne vois pas cette tendance changer beaucoup», a-t-il confié.

Avant les compétitions de jeudi, les athlètes féminines s'étaient adjugées quatre des sept médailles d'or du Canada. Une cinquième est allée à Tessa Virtue et Scott Moir, en danse. De plus, cinq des six médailles d'argent ont été méritées par des femmes, sans oublier les deux médailles de bronze.

La patineuse de vitesse longue piste Clara Hughes, gagnante de la médaille de bronze sur 5000 mètres mercredi, ce qui égale le record canadien de six en carrière détenu par Cindy Klassen, a sa théorie sur les succès que connaissent les ahlètes féminines.

«Je crois que dans les faits, même si je hais dire cela en tant que femme, le sport masculin a beaucoup plus de profondeur. C'est pourquoi, dans plusieurs sports, beaucoup plus de ressources sont nécessaires pour favoriser le développement d'un athlète masculin que celui d'une athlète féminine.

«Il y a tant de profondeur, surtout dans les épreuves d'endurance. Cela requiert davantage de temps et de ressources. Je ne dis pas que c'est plus facile de gagner quand on est une femme. Mais en terme de profondeur, c'est différent. Il y en a (dans le sport féminin) mais pas autant que chez les hommes.»

Au Canada, le fait que le système soutienne de façon égale les athlètes, peu importe leur sexe, est un facteur important. Ce n'est pas le cas dans tous les pays, où des différences religieuses ou culturelles ont pour effet que les femmes n'ont pas autant de possibilités que leurs vis-à-vis.

«Je crois que cela en dit énormément sur l'égalité des sexes et sur l'appui que nous fournissons au sport d'élite au Canada», explique Rudge. C'est une question de sport. Pas d'homme ou de femme, et quoi encore. Nous parlons des meilleurs athlètes, qui ont les plus grands rêves, et nous leur donnons l'occasion de donner le meilleur d'eux-mêmes.

«Déjà, nous voyons des résultats dans la façon dont cette délégation a répondu et répond encore. Je suis fier d'être Canadien et je suis fier de faire partie de cette aventure.»