Une nouvelle ligne de métro, une autoroute «de la mer au ciel» et des sites «verts» au service des habitants: Vancouver vise à la fois le confort des visiteurs des JO et l'affirmation de sa qualité de vie.

Après l'Exposition universelle de 1986 et l'arrivée du métro aérien, Vancouver renouvelle l'expérience d'un événement catalyseur de grands chantiers. «Des projets, tels que le métro Canada Line, l'autoroute de la mer au ciel et la rénovation du centre des congrès, ont été accélérés par notre candidature», a déclaré à l'AFP Paul Anderson, directeur des opérations olympiques à la mairie de Vancouver.

Les 250 000 à 300 000 visiteurs voyageront en 25 minutes entre l'aéroport, agrandi pour l'occasion, et le centre-ville, à bord du Canada Line, la troisième ligne de métro ouverte en 2009.

L'autre fierté de la province de Colombie-Britannique est l'élargissement de l'autoroute «Sea to Sky», qui s'étire entre le Pacifique et la montagne, de Vancouver à Whistler, station touristique aux 2,2 millions de visiteurs par an et cité hôte des compétitions de glisse.

Les organisateurs ont fait du neuf avec du vieux pour accueillir les spectateurs aux cérémonies d'ouverture et de clôture dans le stade BC Place, et autour de la patinoire de l'UBC Thunderbird, l'antre olympique du hockey.

Développement durable

Quant aux nouvelles infrastructures sorties de terre, six ont été construites selon des standards environnementaux et seront ouvertes aux habitants après la fête. C'est notamment le cas du centre olympique et paralympique de Vancouver. Les habitants sont très enthousiastes à l'idée d'avoir un lieu de rencontres qui comprendra une glace pour le hockey et le curling, un gymnase, une bibliothèque et une piscine», dit Brian Eaton, gestionnaire du site.

A Richmond (sud), l'anneau de patinage de vitesse, modulable en centre multisports, n'a pas attendu les athlètes pour ouvrir ses portes fin 2008.

Vancouver veut être la ville la plus verte du monde en 2020 et le développement durable est le grand mot d'ordre de la municipalité.

Nonobstant ce vent de nouveauté sur la ville, l'après-JO est plus incertain du côté des tours du village olympique.

Les athlètes seront hébergés dans ce nouveau quartier à haute performance environnementale comprenant 1100 appartements au bord de l'eau, «dont 250 abordables» pour le commun des mortels. Mais ce qui devait être la réhabilitation modèle d'un site industriel pour 1 milliard de dollars a tourné au fiasco financier.

Avec la récession, un tiers seulement des 736 lots haut-de-gamme mis en vente - pour des prix atteignant jusqu'à 5,8 millions de dollars canadiens - ont trouvé preneur. Et la ville a dû s'endetter pour continuer le chantier, le promoteur Millennium ayant été lâché par son prêteur, Fortress Investment.

La situation est meilleure à Whistler, selon le maire de la station, Ken Melamed. Dès septembre, son village des athlètes deviendra un nouveau quartier de 350 logements, dont 220 à prix abordable. «A 90%, ils ont été vendus», dit-il.