À moins d'un changement de dernière minute, le Québec sera représenté par 49 athlètes aux Jeux olympiques de Vancouver.

Le Comité olympique canadien dévoilera cet après-midi la liste officielle des quelque 200 athlètes qui porteront les couleurs unifoliées du 12 au 28 février prochains. Le nom du porte-drapeau pour la cérémonie d'ouverture sera rendu public au même moment dans le cadre d'une conférence de presse qui se déroulera à l'hôtel de ville de Richmond, municipalité au sud de Vancouver qui accueillera les épreuves de patinage de vitesse longue piste.

Selon toute vraisemblance, ce sera la triple médaillée olympique Clara Hughes qui aura l'honneur de mener les siens dans le stade B.C. Place le soir du 12 février.

À 37 ans, Hughes, qui réside à Glen Sutton durant l'été, sera l'aînée des 49 athlètes québécois à Vancouver, avec le gardien de but Martin Brodeur, lui aussi âgé de 37 ans. La cadette sera la bosseuse Chloé Dufour-Lapointe, qui a eu 18 ans le 2 décembre dernier.

La liste officielle sera divulguée aujourd'hui, mais toutes les fédérations ont déjà fait connaître leurs choix. Biathlon Canada a été la dernière à se commettre, hier, confirmant la sélection de Jean-Philippe Le Guellec, de Shannon, et Marc-André Bédard, de Valcartier.

Aux Jeux olympiques de Turin, en 2006, l'équipe canadienne comptait aussi 49 Québécois, selon des chiffres du ministère québécois de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Le Québec avait alors fourni près du quart des athlètes canadiens. Cinquante athlètes québécois ont participé aux Jeux de Salt Lake City, pour une proportion de 32%.

Des 49 athlètes québécois à Vancouver, 24 seront des recrues olympiques. Le groupe compte 13 médaillés olympiques, dont la planchiste Dominique Maltais, et trois champions du monde en titre, soit le patineur courte piste Charles Hamelin, le planchiste Jasey-Jay Anderson et le bosseur Alexandre Bilodeau (ce dernier a cependant remporté l'or en parallèle, une épreuve non olympique).

Sans surprise, l'équipe de patinage de vitesse courte piste, dont le centre national d'entraînement est situé à Montréal, a encore une fois gonflé l'effectif québécois avec neuf athlètes sur dix.

On s'attend à ce que l'équipe menée par Charles Hamelin, Kalyna Roberge et les vétérans François-Louis Tremblay et Tania Vicent remportent la majorité des médailles québécoises à Vancouver.

Le Québec est également fortement représenté dans l'équipe de ski alpin, qui compte 19 membres. Erik Guay, spécialiste des épreuves de vitesse, sera accompagné de sept autres skieurs québécois, un record. Alpin Canada pourrait ajouter jusqu'à trois skieurs après une réallocation des quotas par la Fédération internationale de ski d'ici une semaine. Si tel est le cas, un Québécois de plus pourrait être appelé.

Si la faible représentation québécoise dans l'équipe masculine de hockey sur glace - quatre joueurs, dont les trois gardiens - a été soulignée à gros traits, les sept hockeyeuses québécoises composent près du tiers de l'équipe féminine.

Dans l'équipe de bosses, l'héritage de Jean-Luc Brassard est bien vivant avec six Québécois sur sept, dont Bilodeau, Pierre-Alexandre Rousseau et la championne olympique Jennifer Heil. En saut, la résurrection du Québec Air Force attendra cependant un peu. Olivier Rochon et Sabrina Guérin, des protégés de l'entraîneur Nicolas Fontaine, ont frappé à la porte, mais devront attendre les Jeux de Sotchi, dans quatre ans. Aucun Québécois n'a été choisi pour la nouvelle épreuve olympique, le ski cross.

Le surf des neiges (quatre), le patinage artistique (quatre), le ski de fond (deux) et le patinage de vitesse longue piste (trois) sont les quatre autres disciplines où le Québec aura son mot à dire.

En visite à La Presse en avril, le président du comité organisateur des JO, John Furlong, avait souligné que les athlètes québécois étaient pressentis pour amasser la plus grande part des podiums canadiens à Vancouver. La table est mise.