A deux mois du début des Jeux olympiques d'hiver de 2010 de Vancouver, le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, s'est dit inquiet de la présence qu'aura le français à l'événement.

Car même si des progrès ont été faits, afin d'assurer entre autres la traduction, la signalisation et l'affichage permanent dans les deux langues officielles, M. Fraser s'est dit sceptique quant à la volonté de l'ensemble de l'organisation olympique en matière de dualité linguistique.Il reste beaucoup à faire, et très peu de temps, a-t-il souligné, de passage en comité parlementaire, mardi matin.

Et cette préoccupation du commissaire a semblée être partagée tant par les membres de l'opposition que par les conservateurs qui siègent au comité des langues officielles.

Tous ont reconnu être inquiets que les Jeux de Vancouver ne témoignent pas de la dualité linguistique qui est celle du pays, mais également celle des Jeux olympiques.

Certaines recommandations faites par M. Fraser dans son rapport du mois de septembre ont néanmoins été entendues, a-t-il expliqué.

Mais il faudra malheureusement attendre le début des Jeux pour évaluer dans certains domaines les résultats concrets des efforts, a déploré M. Fraser. Or, de son avis comme de celui des députés réunis en comité, il sera trop tard.

Le commissaire a notamment cité le cas des bénévoles bilingues et de l'anneau olympique de la Ville de Richmond, dont la signalisation n'est toujours bilingue. Comme le comité organisation des Jeux de Vancouver ne lui a pas présenté de plans à ces effets, il lui a été impossible d'étudier l'état de la situation.

Du côté des institutions fédérales, même si la Loi sur les langues officielles s'applique depuis 40 ans, M. Fraser a souligné qu'il restait du travail à faire dans les aéroports du pays. Ceux de Vancouver et de Toronto, où transiteront entre autres une bonne part des visiteurs des Jeux, n'offrent toujours pas de services dans les deux langues officielles.