Au grand bonheur du maire Régis Labeaume, la Colombie-Britannique a promis de rallier le Canada entier derrière une prochaine candidature olympique de la ville de Québec.

M. Labeaume était emballé mercredi soir lorsque la flamme olympique, portée par l'athlète paralympien Dean Bergeron, a fait son apparition sur la colline de l'Assemblée nationale.

Le maire venait de recevoir l'assurance du premier ministre Gordon Campbell que la Colombie-Britannique soutiendra Québec si la ville décide de faire à nouveau campagne pour présenter les jeux d'hiver.

«Nous sommes en train de nous bâtir un Dream Team. Il m'a dit: Je vais amener le Canada avec moi pour soutenir la ville de Québec», a relaté M. Labeaume, au sujet de sa rencontre avec M. Campbell qui était de passage à Québec pour assister au relais de la flamme.

Après une première tentative infructueuse pour accueillir les Jeux de 2002 - accordés à Salt Lake City, en Utah -, Québec envisage de soumettre une nouvelle candidature pour les JO de 2022 ou 2026.

Plus tôt dans la journée, au terme d'un entretien avec le premier ministre Jean Charest, M. Campbell a décrit Québec comme étant la dernière grande destination hivernale en Amérique à ne pas avoir encore tenu les jeux olympiques d'hiver.

Le premier ministre Campbell a remercié le Québec de s'être rangé derrière Vancouver pour les Jeux de 2010 et a assuré que sa province retournera l'ascenceur à la première occasion.

«Que ce soit en partageant notre expertise ou en transférant des technologies, nous aiderons Québec de toutes les façons possibles si elle décide de poser sa candidature», a dit M. Campbell.

Sur la tribune aménagée devant l'Assemblée nationale, devant quelques centaines de personnes venues voir la flamme de plus près, le premier ministre Campbell a gagné le public en présentant Québec comme la prochaine ville canadienne à organiser les Jeux d'hiver.

Pour le premier ministre Charest, le passage de la flamme dans la capitale et la collaboration offerte par son homologue de la Colombie-Britannique sont «une lueur d'espoir» pour la tenue des Jeux en sol québécois.

«Nous allons pouvoir profiter de leur expérience et travailler avec eux (...) Nous allons faire ça dans l'ordre mais moi je suis prêt à partir tout de suite pour la candidature de la ville de Québec», a dit M. Charest dans un élan d'enthousiasme.

Par ailleurs, malgré le bilinguisme promis par les organisateurs de Vancouver 2010, de nombreux observateurs continuent de déplorer l'affichage souvent unilingue anglais et le manque de services en français.

M. Charest a indiqué avoir abordé la question avec son vis-à-vis.

«Le maximum a été fait. Ce n'est jamais parfait, on le sait, c'est une entreprise colossale mais s'il y a des choses à corriger, je suis sûr que ce sera fait rapidement. La volonté politique est présente à tous les niveaux», a soutenu le premier ministre du Québec.

Plus de 400 bénévoles québécois ont fait le voyage vers la Côte Ouest pour assurer des services en français sur les sites de compétition.