La flamme des Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver a été remise au Canada, jeudi, au cours d'une cérémonie tenue à Athènes. C'est avec fierté que les Canadiens ont accepté le symbole, mais aussi avec un soupçon d'amertume.

Une controverse est née, jeudi, parce que parmi les personnes qui ont participé à la portion grecque du relais, on retrouvait une athlète ayant été bannie des Jeux pour dopage.

À Athènes, jeudi, il y avait plusieurs gens en colère parce Fani Halkia a été l'une des athlètes à participer à la portion grecque du relais de la flamme. Halkia, qui a remporté la médaille d'or au 400 mètres haies aux Jeux d'Athènes en 2004, a raté les Jeux de 2008 à Pékin parce qu'elle était suspendue pour une durée de deux ans pour dopage.

Le CIO a critiqué ce choix - fait par l'Association des médaillés olympiques, selon le Comité olympique hellénique -, tout comme le ministère canadien des sports, Gary Lunn.

Ce dernier a souligné que le Canada est l'un des meneurs du mouvement antidopage et prend ce dossier au sérieux.

«Nous n'aurions pas en toute connaissance de cause inclus une athlète de ce statut dans le relais de la flamme olympique», a déclaré le ministre.

Le CIO a quant à lui qualifié ce choix «d'inapproprié et d'erreur regrettable».

Après un relais de huit jours en Grèce, la flamme olympique, allumée le 22 octobre dernier, est passée des mains des autorités olympiques grecques aux dirigeants olympiques canadiens au cours d'une cérémonie tenue dans le stade historique construit pour les premiers Jeux modernes de 1896.

«Mes amis, Canadiens, nous vous cédons la lumière olympique afin que vous la transportiez dans votre beau pays», a déclaré Spyros Capralos, président du Comité olympique hellénique.

«Nous vous confions une partie de notre histoire, de notre culture et de nos vies. Nous sommes persuadés que le Comité olympique hellénique, les athlètes et la Grèce vous souhaitent bonne chance pour Vancouver 2010.»

La flamme a été remise à John Furlong, le président du Comité organisateur des Jeux de Vancouver (COVAN), qui a signalé que cette cérémonie marquait le début d'un relais de 106 jours en territoire canadien.

«Alors que la flamme traversera le Canada, elle jettera la lumière sur nos gens, les endroits où ils vivent et les nombreux accomplissements de notre pays», a-t-il dit.

L'étoile de cette cérémonie a été la flamme elle-même, portée pour la dernière fois en sol grec par la patineuse artistique gréco-canadienne Nikki Georgiadis. Elle a allumé une vasque placée au centre du stade à l'aide d'un flambeau du relais 2010, dont la flamme avait été allumée par les rayons du soleil la semaine dernière, marquant ainsi la fin de la portion grecque du relais.

La gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, et le président de la Grèce, Karolos Papoulias, ont assisté à cette cérémonie.

La flamme a ensuite été placée dans une lanterne fixée à un siège spécial pour son transport vers Victoria dans un avion militaire. Une fois sur place, vendredi, la flamme sera transférée sur un canot pour amorcer la portion canadienne du relais.

Au cours de ces 106 jours, la flamme parcourra 45 000 kilomètres par avion, bateau, vélo, traîneau à chiens et plusieurs autres moyens de transport.

La dernière partie de ce relais aura lieu à Vancouver, où la flamme fera son entrée dans le stade BC Place afin d'embraser la vasque olympique, signifiant l'ouverture officielle des Jeux de Vancovuer, le 12 février prochain.