«Ce serait pas mal cool», dit Marc-André Fleury de la possibilité qu'il se retrouve au sein d'un trio de gardiens québécois aux Jeux olympiques de Vancouver, en février prochain.

Il y a des chances réelles que ça se réalise puisque Fleury, ainsi que Martin Brodeur et Roberto Luongo, sont parmi les 46 joueurs qui ont été invités au camp d'évaluation de l'équipe canadienne olympique. Celui-ci aura lieu du 24 au 27 août à Calgary.

Ce scénario pourrait aussi ne pas se concrétiser, même si Fleury peut maintenant se targuer d'être le gardien titulaire des champions en titre de la coupe Stanley. Car la concurrence sera forte.

Pour être un des trois gardiens retenus en vue du tournoi olympique, il devra mieux faire que Steve Mason et Cam Ward, qui viennent eux aussi de connaître d'excellentes campagnes dans la LNH.

A moins qu'ils ne se blessent ou connaissent de piètres débuts de saison, cet automne, on peut présumer que Brodeur et Luongo seront insérés dans la formation, comme ils l'avaient été en 2006. C'était à l'occasion des JO de Turin.

Le jeune gardien des Penguins de Pittsburgh se retrouvera donc probablement en compétition avec Mason, la recrue de l'année dans la LNH la saison dernière, et Ward, qui a effectué un retour en force après avoir été proclamé joueur par excellence des séries en 2006. Ward avait aidé les Hurricanes de la Caroline à remporter la coupe Stanley ce printemps-là.

«Ce sont tous de bons gardiens, alors ce ne sera pas facile, a reconnu Fleury, vendredi, lors d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne. Mais je vais quand même aller au camp détendu. Ce sont surtout les performances en début de saison (dans la LNH) qui vont décider.»

Fleury a toutefois eu l'avantage de jouer sous les yeux de Steve Yzerman, le directeur administratif de l'équipe canadienne olympique, lors des deux dernières finales de la Coupe Stanley. Yzerman fait aussi partie de la direction des Red Wings de Detroit et il a indiqué, jeudi, en conférence téléphonique, que les prestations du gardien des Penguins l'avaient fortement impressionné.

Yzerman a déclaré, peu après le dévoilement de la liste des 46 joueurs invités, que Fleury avait bien fait en finale il y a deux ans, mais qu'il avait haussé son niveau de jeu d'un autre cran ce printemps. L'ancien capitaine des Wings a aussi souligné que les récentes performances du gardien des Penguins avaient eu une influence importante sur la décision de l'inviter à Calgary.

«C'est flatteur quand ça vient de quelqu'un qui a été un aussi grand joueur, qui a été un membre d'une aussi grande organisation que les Red Wings», a commenté Fleury, vendredi.

Le gardien de 24 ans estime, lui aussi, qu'il a disputé ses meilleures séries depuis ses débuts dans la LNH.

«C'est probablement grâce à l'expérience que j'ai gagnée, a dit Fleury. J'étais plus confiant, plus calme, plus prêt mentalement.»

Même s'il sait que ce n'est pas dans la poche, Fleury serait déçu de ne pas être retenu au sein de la formation finale de 23 joueurs, à la fin du mois de décembre prochain.

«Ce n'est pas une opportunité qui arrive souvent. Ce serait une expérience inoubliable, a-t-il noté. Mais je sais en même temps que tout ce que je peux faire, c'est de faire de mon mieux.»

Pas de piscine pour la coupe



Depuis le défilé des champions à Pittsburgh, Fleury a passé beaucoup de temps au Québec dans le but de revoir les membres de sa famille et ses amis, qu'il ne voit pas souvent pendant la saison.

Lorsqu'il aura la coupe Stanley à lui tout seul, au début du mois d'août, le jeune gardien prévoit l'amener à Sorel, sa ville natale. Il y aura d'ailleurs une fête en son honneur, au bord du fleuve.

Mais foi de Marc-André, pas de danger que le légendaire trophée se retrouve dans une piscine.

«Je ne pense pas!», a-t-il lancé en s'esclaffant.