Ville hip par excellence au Canada, Vancouver n'a pas encore la notoriété de Toronto ou de Montréal dans le reste du monde.

«On n'est pas si connu», constate John Furlong, qui a visité presque tous les recoins du globe depuis sa nomination comme directeur général du comité d'organisation des Jeux olympiques de Vancouver (COVAN). «Les Jeux seront donc presque un coming-out pour la ville. Ils donneront à Vancouver une réputation de calibre mondial, dans un pays qui sera respecté de façon plus globale lorsque les Jeux seront terminés.»

 

La métropole de la Colombie-Britannique s'attend à recevoir de 300 000 à 350 000 visiteurs durant les Jeux, du 12 au 28 février 2010, période de l'année habituellement la plus tranquille sur le plan touristique. «On sait déjà que ce sera le mois de février le plus occupé de notre histoire», prévoit Walt Judas, vice-président marketing et communications de Tourisme Vancouver.

Vancouver attire déjà beaucoup d'Américains, de Britanniques, d'Allemands, de Japonais et de Coréens. Les trois milliards de téléspectateurs prévus durant les Jeux représentent une formidable occasion d'accroître la notoriété de la ville dans des marchés moins traditionnels. «Par exemple, les Jeux olympiques d'hiver exercent un fort attrait dans les pays scandinaves, où on ne fait pas nécessairement de marketing», note M. Judas.

Juguler la crise à Whistler

Avec plus de deux millions de skieurs par année, les stations jumelles de Whistler et Blackcomb occupent le premier rang en Amérique du Nord depuis une quinzaine d'années. Mais il en faut davantage pour rentabiliser ce Disneyland du ski.

Ken Melamed, maire de Whistler, compte énormément sur la visibilité internationale dont profitera la méga-station durant les Jeux olympiques. «On espère que le monde sera captivé par ce qu'on appelle ici la magie de Whistler», dit M. Melamed, un ancien patrouilleur, en entrevue avec La Presse.

A-t-on estimé les retombées des Jeux olympiques? «On n'a pas établi de cibles précises, mais on sait qu'on doit augmenter notre taux d'occupation annuel, qui n'est pas financièrement viable. Il oscille actuellement entre 50% et 55%. Pour le secteur hôtelier, un taux d'occupation viable ou profitable se situerait entre 60% et 65%.» Mais les Jeux ne sont que dans un an. M. Melamed, lui, est surtout préoccupé par la saison actuelle. Déjà, le bureau de tourisme de Whistler a prévu une réduction de 12% de l'activité touristique. «Tout le monde dans l'industrie touristique est très, très inquiet», reconnaît le maire, néanmoins confiant que l'ouverture récente de la spectaculaire gondole Peak-2-Peak, qui relie les sommets de Whistler et Blackcomb en 11 minutes, suscitera la curiosité et permettra de juguler en partie la tendance à la baisse.