Plusieurs observateurs ont sourcillé en prenant connaissance des coûts estimés pour la sécurité dans le cahier de candidature des Jeux olympiques de Vancouver: 175 millions de dollars.

Un chiffre étonnamment bas quand on sait que les opérations de sécurité ont coûté 244 millions aux Jeux olympiques de Montréal, en 1976, 350 millions aux Jeux de Salt Lake City en 2002 et 1,4 milliard aux derniers JO d'hiver de Turin en 2006. Alors, mauvaise évaluation ou simple leurre pour dorer la pilule aux contribuables?

 

Chose certaine, l'évaluation initiale de 175 millions ne tient plus depuis belle lurette. Le Groupe intégré de la sécurité Vancouver 2010 (GIS) - dirigé par la GRC et qui compte sur les Forces canadiennes, la police provinciale et locale - a soumis au printemps un plan de sécurité révisé aux gouvernements fédéral et provincial, qui devaient à l'origine se partager la facture également. Le GIS, qui attend toujours une réponse, est avare de détails. En début d'année, Bud Mercer, commissaire adjoint à la GRC, a cependant indiqué que le budget ne dépasserait pas un milliard.

«On considère la sécurité des Jeux olympiques comme une tâche monumentale et probablement un des plus gros défis de sécurité de l'histoire du Canada», se contente de dire Bertrand Paquet, porte-parole du GIS.

Efficacité et discrétion: tel sera le mandat des troupes. «La sécurité est importante, mais on parle d'une approche canadienne», résume le gendarme Paquet, comparant les fouilles auxquelles devront se soumettre les spectateurs à celles dans un aéroport.

 

LA SÉCURITÉ EN CHIFFRES

12 000 agents seront déployés en Colombie-Britannique.

Le budget initial était de 175 millions.

Il serait aujourd'hui d'un milliard.