Le Britannique Mark Cavendish a remporté, au terme d'un sprint groupé, une 11e étape disputée sous la pluie au Tour de France, mercredi, tandis que le coureur français Thomas Voeckler a conservé le maillot jaune.

Cavendish facilement battu l'Allemand Andre Greipel à la ligne d'arrivée, à l'issue de l'étape de 167,5 km disputée entre Blaye-les-Mines et Lavaur. Il s'est du même coup emparé du maillot vert remis au meilleur sprinteur.

Cavendish a profité au maximum de la dernière étape propice aux sprinteurs avant que la course n'atteigne les Pyrénées. Il s'est imposé en trois heures, 46 minutes et sept secondes. Il s'agissait de sa 18e victoire d'étape en carrière au Tour de France, sa troisième cette année.

«Mon atout le plus dangereux, c'est mon accélération», a noté Cavendish qui, bien guidé par son coéquipier chez HTC-Highroad Mark Renshaw, a finalement pu l'emporter par une longueur de vélo.

«Je suis super content, a lancé le coureur britannique. J'espère garder le maillot vert cette année. Depuis le début que nous avons lutté pour l'obtenir.»

Le champion en titre Alberto Contador, affecté par plusieurs collisions cette année, avait 4:07 de retard sur Voeckler.

L'étape s'est animée après 13 km quand six coureurs - Ruben Perez Moreno, Tristan Valentin, Jimmy Engoulvent, Mickael Delage, Lars Boom et Andriy Grivko - se sont détachés sous une pluie fine.

Bien qu'aucun d'entre eux n'était une menace pour les meneurs au classement ou les aspirants, le peloton a gardé ces coureurs en laisse. Le groupe n'a jamais eu plus que 4:20 d'avance.

Poussé par un fort vent de dos, le peloton a commencé à refermer l'écart avant le sprint intermédiaire de milieu d'étape. Cavendish alors pris la septième place, devant son rival le plus dangereux pour le maillot vert, l'Espagnol Jose Joaquin Rojas.

Cavendish a éprouvé un problème mécanique mineur, mais il a été en mesure de combler l'écart avec l'aide de son coéquipier Bernhard Eisel.

Les coureurs HTC-Highroad, en compagnie des équipiers d'Omega-Pharma-Lotto et Garmin-Cervelo, ont partagé la charge de travail devant le peloton afin d'établir un rythme plus rapide. Les échappés ont alors vu leur avance fondre à 1:34 au sommet de la petite montée Puylaurens, avec une trentaine de kilomètres à faire.

L'échappée s'est bien passée, tous les coureurs prenant la tête à tour de rôle, jusqu'à ce que Boom n'attaque, quelques instants avant que ses compagnons ne soient rejoints. Boom a été rejoint avec un peu moins de 2 km à faire.

Cavendish a ravi le maillot vert au Belge Philippe Gilbert.

«J'ai dit (mardi) que j'aurais pu avoir quatre ou cinq victoires au moment où on se parle, mais je n'ai aucun regret, a affirmé Cavendish. La première étape (au sprint) quand Tyler (Farrar) l'a emporté aurait pu me revenir, et (mardi) quand Greipel m'a battu, j'aurais pu l'emporter là aussi. (Mardi), je n'avais pas de mordant. Je me suis assuré d'en avoir aujourd'hui.»

Voeckler a dit s'attendre à perdre son maillot jaune durant l'étape de jeudi, alors que s'amorcera le passage à travers les Pyrénées au moyen d'une étape de 210 km qui passera sur le col légendaire du Tourmalet et se terminera au sommet de Luz-Ardiden.

Il s'agira probablement d'un moment-clé du Tour. L'étape comprendra notamment une nouvelle montée, la Hourquette d'Ancizan, une ascension de 10 km avec une inclinaison moyenne de 7,5%.

Contador aura des retards de 1:41 et 1:30, respectivement, sur l'Australien Cadel Evans et le Luxembourgeois Andy Schleck au moment de se retrouver sur son type de parcours préféré. Les étapes de montagne étant encore à venir, le triple champion espagnol et ses rivaux sont demeurés bien confortablement dans le peloton, mercredi, sans prendre de risque.

«Les frères Schleck se retrouvent au sein d'une bonne équipe, qui est sans doute plus unie que la formation de Contador, a noté Voeckler. Evans semble en bonne forme et ses coéquipiers font du travail incroyable pour lui. Ils seront tous là (jeudi).»