Alberto Contador a estimé avoir franchi «un pas très important» vers une troisième victoire dans le Tour de France, après avoir contenu les attaques d'Andy Schleck dans le Tourmalet, terme de la 17e étape.

Q: Quand vous avez démarré à 4 kilomètres du sommet, c'était pour attaquer ou montrer à Andy Schleck que vous étiez prêt?

R: «Je voulais lui montrer que j'avais les jambes. J'avais de très bonnes sensations. C'était un peu pour lui dire: 'regarde, je suis là aussi'»

Q: Expliquez-nous le sprint final...

R: «Ce qui s'est passé, c'est qu'il a imposé un rythme très rapide dans l'ascension. Pour créer des écarts aussi sur les autres. J'avais en tête de me concentrer sur lui. L'étape était secondaire pour moi!»

Q: On n'a pas vu le Contador irrésistible de Verbier lors du Tour 2009...

R: «C'est ce que l'on a dit à mon sujet, je sais qu'il y a pas mal de commentaires sur le fait que je ne suis peut-être pas aussi supérieur que l'an dernier. Mais les situations de course sont différentes. Il n'est pas nécessaire d'attaquer, j'ai une attitude plus conservatrice. L'important, c'est d'avoir le maillot (jaune) le dernier jour. Je me sentais très bien aujourd'hui, dans l'étape de Mende aussi... Peut-être aussi que je me fais vieux!»

Q: Que vous a dit Andy Schleck après votre démarrage?

R: «Ce sont des paroles que l'on se dit en course, ça reste entre nous...»

Q: Vous allez gagner votre troisième Tour. Avez-vous dans l'idée d'en remporter sept comme Armstrong?

R: «Non. Je n'ai pas encore remporté mon troisième, il y a un long contre-la-montre. Je ne pense pas à ce qu'a fait Lance Armstrong. Je procède année par année. On fera le compte à la fin de ma carrière mais je n'y pense pas du tout.»

Q: Était-ce si important d'avoir le maillot jaune pour partir en dernière position dans le contre-la-montre?

R: «Bien sûr, ça donne plus de tranquillité, parce qu'on connaît les écarts sur les autres. Mais ce n'était pas vraiment le but aujourd'hui. L'objectif était de ne pas perdre de temps et, comme j'ai eu de bonnes sensations, ça donne confiance.»

Q: Comment pourriez-vous perdre ce Tour?

R: «Avant de penser que je pourrai le perdre, il faut penser à le gagner. Il peut se perdre à tout moment. Dans ce Tour, chaque journée a une histoire particulière. Andy est très fort, il peut réussir un grand chrono. Mais, aujourd'hui, j'ai franchi un pas très important vers la victoire.»