Le chassé-croisé continue pour la place de N.1 mondiale puisque Caroline Wozniacki retrouvera la tête du classement WTA dès lundi devant Kim Clijsters dont le règne n'aura duré qu'une semaine.

Clijsters avait détrôné Wozniacki vendredi dernier à Paris en se hissant en demi-finales du tournoi de Coubertin. Pile une semaine plus tard, alors que la Belge est en vacances, la Danoise a repris son bien en atteignant le dernier carré à Dubaï grâce à un succès 6-2, 6-4 sur l'Israélienne Shahar Peer.

C'est la deuxième fois de sa carrière que Wozniacki, 20 ans, devient N.1 mondiale après avoir découvert le sommet le 11 octobre dernier.

Sa position pourrait être remis en cause dans les semaines à venir où on rappellera aussi immanquablement qu'elle n'a toujours pas gagné de tournoi majeur, ce qui lui a valu d'incessantes critiques lors de son premier règne.

Comme un symbole, Wozniacki a signé son retour au sommet sur un court secondaire, à l'ombre du gigantesque Central et devant une poignée de spectateurs. Rien à voir cependant avec un éventuel manque de légitimité.

C'est la nationalité de son adversaire qui l'a contrainte à cet exil, la présence de Peer, première joueuse israélienne à s'aligner dans le tournoi en 2010, nécessitant toujours un traitement spécial et un environnement protégé.

Malgré ce contexte très particulier, Peer avait battu Wozniacki 6-2, 7-5 en huitièmes de finale l'année dernière. Mais cette fois, elle a paru comme anesthésiée avant de se réveiller à 6-2, 4-0, beaucoup trop tard.

«Je ne sais pas pourquoi j'ai commencé si mal. J'ai été bien reçue ici mais mon rêve est de revenir et de jouer sur le Central», a commenté Peer.

Wozniacki avait, elle, le triomphe modeste. «Je n'étais pas sûre de pouvoir redevenir N.1 cette semaine et ce n'était pas ma priorité. Il est plus important pour moi de rester concentrée sur ce que je dois faire pour gagner le tournoi», a réagi la Danoise confrontée, comme Clijsters à Paris, à la situation bizarre d'avoir quelque chose à célébrer en plein milieu de semaine.

Il n'y a cette fois pas eu d'interview télévisée de la future N.1 mondiale sur le court, toujours à causes des mesures de sécurité entourant Shahar Peer. Mais Wozniacki n'en avait cure, toute focalisée sur l'objectif de remporter le treizième tournoi de sa carrière, le premier cette saison.

«Ce soir je vais seulement aller dîner avec l'une de mes meilleures amies et sa famille. Ensuite je vais préparer mon match de demain» face à Samantha Stosur ou Jelena Jankovic, a-t-elle dit. La fête, ce sera pour plus tard.