La Serbe âgée de 24 ans a ainsi récolté son deuxième titre de la saison. Cette victoire lui permettra d'ailleurs de reprendre le quatrième rang mondial chez les dames lorsque les nouveaux classements seront diffusés, cette semaine.

«Mon sourire est de retour et j'éprouve du plaisir à jouer des matchs, a lancé Jankovic après son triomphe. Ça me manquait vraiment. Ça m'a manqué pendant peut-être sept mois cette saison.»

«Je suis contente d'être de retour. Je suis de retour parmi les (meilleures) joueuses.»

Cette victoire est d'autant plus surprenante que Jankovic venait tout juste de disputer l'un des matchs les plus éprouvants de sa carrière, alors qu'elle avait mis deux heures 46 minutes par une chaleur accablante pour éliminer la Russe Elena Dementieva en trois sets, la veille.

«J'ai essayé de me convaincre en me disant «Tu n'es pas fatiguée, tu es en forme et tu es prête à jouer', a expliqué Jankovic. C'est de cette façon que je me suis sentie durant l'affrontement. Lorsque je me suis réveillée ce matin (dimanche), je me sentais vraiment endolorie, particulièrement après m'être couchée vers 2h.»

Elle avait confié après la rencontre son incrédulité face au résultat du duel contre Dementieva. Jankovic tirait de l'arrière 6-2 au bris d'égalité décisif, mais elle est revenue pour finalement l'emporter.

«J'étais un peu passive, a confié Safina. Je ne sais pas. J'étais confiante en entrant sur le terrain, puis je me suis effondrée. Mes jambes ne suivaient plus, je ne faisais simplement pas les choses que je devais faire sur le court et je l'ai laissée dicter le rythme de la rencontre.»

La Serbe se demandait vraiment s'il lui restait suffisamment d'énergie pour disputer la finale face à la meilleure joueuse au monde. Jankovic a démontré que c'était le cas.

Avant de s'emparer du trophée de cristal, Jankovic s'est dirigée vers son père, Veselin, et l'a embrassé. Sa mère, Snezana, qui était habituée de la suivre partout à travers le monde, se remet d'une importante opération et est présentement en convalescence en Serbie. Son père est en quelque sorte son remplaçant, ces derniers temps.

«Je dédis cette victoire à ma mère, a dit Jankovic. Je voulais la rendre heureuse. C'est important. Mais mon père - vous savez, c'est difficile pour lui de regarder. Il est vraiment nerveux lorsque je suis sur le terrain. C'est difficile de regarder votre enfant.»