Aleksandra Wozniak ne manque pas d'ambition. Après avoir passé du 136e au 32e rang mondial cette année, elle se voit dans le top 20 l'an prochain.

«L'an prochain, je veux atteindre le top 20 et rester en santé, dit-elle. C'est possible car je n'ai presque pas de points à défendre durant les premiers mois de l'année.»Éliminée samedi en demi-finale du Challenge Bell - son dernier tournoi cette saison -, Wozniak profitait hier de sa première journée de vacances. Des vacances qui seront plutôt courtes: la 32e joueuse mondiale s'accorde seulement une semaine de congé. Après, ce sera le retour au boulot sous la supervision de son père et entraîneur, Antoni.

Globe-trotter durant la saison de tennis, l'athlète de 21 ans préfère passer ses vacances chez elle dans la région montréalaise. «Je veux juste relaxer, voir mes amis, sortir, manger au resto, dit-elle. Durant la saison, je surveille beaucoup mon alimentation. Je me prépare presque tous mes repas, alors je ne vais pas souvent au resto. J'irai peut-être aussi voir un concert de musique cette semaine...»

Si la nouvelle coqueluche du tennis canadien ne s'accorde qu'une seule semaine de vacances, ce n'est pas qu'elle ait chômé en 2008. Wozniak a plutôt hâte d'entreprendre la prochaine saison. «Je me sens bien, je ne suis pas fatiguée et je suis motivée à recommencer le travail, dit-elle. La saison 2009 sera difficile car je devrai jouer plus de tournois en raison des nouveaux règlements de la WTA. Cette année, j'ai bien géré mon calendrier en disputant seulement 23 tournois. Si je joue trop de tournois, je deviens moins concentrée.»

Wozniak s'entraînera sept semaines à Montréal avant d'entreprendre la prochaine saison le 5 janvier en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Malgré ses succès en 2008, son programme d'entraînement pour les prochaines semaines est déjà rempli. «Je dois améliorer ma vitesse d'exécution, ma puissance et mon explosion durant les points, dit-elle. Il me faut davantage d'énergie pour terminer les points importants à mon avantage.»

L'athlète de Blainville a vécu une saison de rêve en 2008. En mai, elle a gagné son premier match dans un tournoi du Grand Chelem, à Roland-Garros. En juillet, elle a remporté son premier titre de la WTA à Stanford, en plus de s'incliner contre la numéro un mondiale Jelena Jankovic à la Coupe Rogers. Et pourtant, quand on lui demande le moment le plus important de sa saison, elle songe immédiatement au mois de février. «J'ai pris congé durant tout le mois de février afin de m'entraîner avec mon père, se rappelle-t-elle. Nous avons travaillé sur mes tactiques de jeu. Je me suis sentie en confiance à partir de ce moment-là. J'ai tout de suite vu la différence à mon retour au jeu en mars à Indian Wells.»

La semaine dernière, Wozniak avait une chance inespérée de remporter le Challenge Bell de Québec. La cinquième tête de série s'est inclinée en demi-finale contre l'Américaine Bethanie Mattek - une joueuse qu'elle devançait de six rangs au classement avant le tournoi. «J'aurais aimé être de la finale, mais je réfléchissais trop sur le terrain en demi-finale, dit Wozniak. Je suis une fille qui analyse et qui s'ajuste durant un match, mais cette fois-ci, je pensais beaucoup trop à ma technique.»

Les vacances d'Aleksandra Wozniak n'ont pas trop mal commencé malgré sa défaite à Québec. Rentrée de la Vieille Capitale samedi soir, elle a fait la grasse matinée hier avant d'aller rejoindre ses deux compagnons de vie: ses chiens Lille, un cocker américain de sept mois, et Kropka, son chien saucisse depuis l'âge de 7 ans - et un clin d'oeil à ses origines polonaises. «Son nom ne se traduit pas vraiment, dit-elle. C'est un peu comme Fido en polonais...»