Le légendaire Jimmy Connors fait son entrée au Temple de la renommée de la Coupe Rogers.

L'Américain a écrit quelques pages du livre des records du tennis masculin, notamment avec ses 109 titres en simple sur le circuit de l'ATP. Aucun autre joueur n'a réussi à franchir le cap des 100 titres en carrière.

«Le fait que ce soit au Canada et non aux États-Unis, où j'ai été intronisé au Temple de la renommée en 1998, c'est très spécial. Même si je n'ai jamais gagné le tournoi, comme on me l'a rappelé l'autre soir», a dit Connors.

Il a toujours apprécié Montréal, où il a encore beaucoup d'amis.

«J'ai joué du très bon tennis ici. J'ai atteint quelques demi-finales, sans jamais prendre part à la finale. J'ai fait de mon mieux, ce n'est certainement pas en raison d'un manque d'efforts de ma part.»

Le tennis américain en perte de vitesse

Après avoir pris plusieurs années de recul du sport qui l'a rendu célèbre, Connors revient tranquillement dans le monde du tennis. Il aurait bien aimé se joindre au programme national, mais ça n'a pas fonctionné.

«C'est une longue histoire. J'ai offert d'en faire partie, mais ça n'a pas marché et c'est correct. Ils m'ont fait comprendre qu'ils ne voulaient pas de moi. Il y a d'autres choses que je peux faire dans le monde du tennis qui me satisferont tout autant», a-t-il précisé.

Il croit tout de même que le tennis américain a besoin de quelqu'un qui aura le pouvoir et les qualifications pour prendre les choses en main et qui trouvera un moyen d'attirer les jeunes vers ce sport.

«Si je compare ce que le tennis américain était au cours des deux dernières générations et ce qu'il est maintenant, c'est un peu consternant. Les Andy Roddick et Mardy Fish ont pris la place des Pete Sampras, Jim Courier et Andre Agassi.

Ces derniers avaient pris la place des Connors et John McEnroe. Mais qui prendra maintenant la relève?

«C'est évident que nous manquons de joueurs, mais où les trouver? Il faut trouver un moyen que les enfants s'intéressent au tennis. Plusieurs enfants en arrivent au tennis après avoir essayé le football, le baseball, le basketball et le soccer. S'ils commencent le tennis à 16 ou 17 ans, c'est trop tard.»

Selon Connors, les autres pays qui ont appris des États-Unis, comme la Russie et l'Espagne, se sont améliorés et sont passés à un autre niveau.

«Qu'est-il arrivé aux États-Unis? Est-ce que nous pensions être assez bons et nous étions heureux de rester là? Tous les autres se sont améliorés. Il faudra que les Américains élèvent leur niveau d'un cran ou deux.»

Connors n'a pas joué devant le public depuis 12 ans, ce qui lui fait dire en blaguant qu'il s'est bien reposé. Il disputera peut-être quelques rencontres amicales un jour, mais d'ici là, il poursuivra son implication auprès des jeunes avec les programmes Kids for Tennis.