Encore une fois cette année, c'est durant la Coupe Rogers que Roger Federer fêtera son anniversaire. Sauf que cette fois, le Suisse franchira le cap des 30 ans, lundi à Montréal.

Ce n'est toutefois pas un changement de dizaine qui va déranger le joueur de tennis aux 16 titres en Grand chelem.

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«En Australie, j'ai déjà 30 ans, a-t-il dit d'entrée de jeu, dimanche lors de sa rencontre avec la presse.

«Je ne suis pas passé de 20 à 30 ans directement. J'ai eu plusieurs milliers de jours entre les deux pour m'habituer au fait que je suis plus expérimenté. J'ai joué plus de matchs, je connais mes limites, mes possibilités. Les choses n'ont pas changé récemment, mais plutôt au cours des 10 dernières années.»

Pour Federer, il n'y a pas une très grande différence entre l'âge de 25 et 30 ans. Il ressent plutôt cette différence s'il se compare au joueur qu'il était à 20 ans.

«À 20 ans, je tentais de percer sur le circuit et j'essayais de gagner mon premier titre. Dix ans plus tard, j'ai accompli énormément de choses. C'est quand même une situation agréable à vivre parce qu'il y a 10 ans, je ne savais pas quelle carrière ou quelle vie j'allais avoir.»

Peu de joueurs ont réussi à remporter un tournoi du Grand chelem une fois rendu dans la trentaine. Mais cette statistique est loin d'effrayer Federer.

«Il y a quand même quatre ou cinq joueurs qui ont gagné après 30 ans, alors ce n'est pas zéro. C'est pour ça que je ne panique pas. J'ai toujours pensé à long terme. Je me suis dit que je voulais jouer le plus longtemps possible.»

Difficile d'atteindre le sommet

Le premier rang mondial, qui lui a appartenu pendant 285 semaines, dont un record de 237 d'affilée, est maintenant occupé par Novak Djokovic. Federer aimerait bien y retourner, mais ce n'est pas son principal objectif.

«J'aimerais bien être numéro un, comme les autres joueurs également, mais je l'ai déjà été. Être numéro un mondial, c'est un travail qui se fait à long terme. Il faut être patient et il faut faire les bonnes choses. Si ça arrive, ça arrive, sinon, au moins je l'ai déjà été», a souligné la troisième raquette mondiale.

L'avantage d'avoir déjà atteint le sommet du classement de l'ATP, c'est de savoir ce qu'il faut faire pour y arriver.

«Il faut réaliser quelque chose de spécial et être constamment à un haut niveau. Je sais ce que ça prend pour le faire, alors que lorsqu'on est plus jeune, on ne fait qu'essayer de grimper au sommet», a expliqué Federer.

Après avoir profité de quelques vacances et s'être entraîné dans sa Suisse natale, Federer est satisfait de sa forme physique et mentale.

«Je suis reposé à nouveau. Je suis confiant, oui, mais pour ce qui est du tournoi, j'aimerais me placer dans une situation où j'aurais la chance d'atteindre les quarts, les demi-finales pour voir où j'en suis. Mais il est vrai que pour moi, l'objectif est toujours de remporter tous les tournois.»

Federer a toutefois admis qu'il était plus difficile d'y arriver récemment en raison de l'excellence du jeu de Djokovic et de Rafael Nadal (no 2).

«Je sais que si je joue bien, je peux les battre», a-t-il conclu.