De la grande visite ce matin sur les nouveaux terrains de terre battue du stade Uniprix: Rafael Nadal, six fois champion de Roland-Garros, et le numéro un mondial Novak Djokovic.

Qui de mieux que le roi de la terre battue en personne pour juger de la qualité de la terre battue du stade Uniprix? « C'est une idée fantastique, dit Nadal. Ce sera bien pour Raonic et les autres joueurs canadiens de pouvoir jouer à l'année sur la terre battue car c'est une partie importante de la saison. Vous devez exceller sur toutes les surfaces pour être parmi les meilleurs du monde. »

« Je n'ai jamais joué sur des terrains de terre battue verte, alors ce sera intéressant de voir la surface. Mais ces terrains ne sont pas pour nous, ils sont pour les joueurs du centre d'entraînement de Tennis Canada. Les enfants vont pouvoir pratiquer toute l'année sur terre battue sans aller en Europe », a dit Djokovic avant sa séance de frappe de quelques minutes avec son rival et ami.

Cette semaine, la terre battue est toutefois loin des préoccupations de Nadal et de Djokovic, qui commencent leur saison estivale sur surface dure à la Coupe Rogers.

Le numéro un mondial connaît une année de rêve - 48 victoires contre une seule défaite, en demi-finale de Roland-Garros contre un Federer inspiré -, mais il revient d'un congé d'un mois après sa victoire à Wimbledon, comme toutes les vedettes du circuit. « Cette pause arrive au bon moment, dit Djokovic. Nous venions de terminer une partie épuisante de la saison et j'ai pu recharger mes batteries. »

Le nouveau monarque du tennis a-t-il peur de perdre son momentum après cette pause de quatre semaines? « La confiance vient après avoir travaillé très fort, mais vous pouvez la perdre très facilement, dit Djokovic. Je suis conscient de tout ça et c'est pourquoi je travaille encore très fort. J'essaie de ne rien changer à ma routine, de garder les choses simples. C'est vrai que certaines personnes me traitent différemment depuis que je suis devenu numéro un, mais je me traite de la même façon. »

Djokovic a hâte de renouer avec le public montréalais, qui a été témoin de sa première victoire d'envergure en carrière à la Coupe Rogers en 2007. Deux ans plus tard, il a perdu en quart de finale contre Andy Roddick. « J'aime revenir à Montréal, dit-il. Les gens me réservent toujours un bel accueil. Quand j'ai gagné en 2007, ça a été le début d'une belle période de quatre ans dans ma carrière. »

Un autre favori de la foule montréalaise : Rafael Nadal, qui a gagné une seule fois à Montréal, à sa première apparition en 2005. « Cette victoire contre Agassi en finale fut un moment particulier dans ma carrière », dit Nadal.

Les quatre terrains de terre battue, aménagés sur le toit des terrains intérieurs existants au coût de 4,3 millions de dollars, constituent la pièce maîtresse de la cure de jouvence donnée au stade Uniprix au cours de dernière année. Tennis Canada a aussi aménagé des vestiaires pour son centre d'entraînement, une nouvelle galerie de presse et des espaces à bureaux, en plus de moderniser les cuisines et les loges. La facture totale de 13 millions de dollars a été divisée entre le gouvernement du Québec (5,8 millions), Tennis Canada (3,5 millions), la Ville de Montréal (2,7 millions) et le gouvernement fédéral (1,0 million).