Entre deux métronomes, il y en a toujours un légèrement plus régulier. Jeudi soir, c'était Caroline Wozniacki.

Dans un match de grande qualité où les longs échanges ne se comptaient plus, la numéro deux mondiale a vaincu l'Italienne Flavia Pennetta, 20e au monde, en trois manches de 4-6, 6-3 et 6-1. «Nous avions un très bon rythme et des longs échanges. On s'entraîne pour remporter des matchs comme celui-là», dit Caroline Wozniacki, qui jouera à nouveau vendredi soir sur le court central contre la gagnante du match entre l'Italienne Francesca Schiavone, 5e tête de série et championne en titre de Roland-Garros, et la Russe Dinara Safina, ex-numéro un mondiale.

Flavia Pennetta n'a pas à rougir de sa défaite en huitième de finale. Le métronome italien avait simplement devant elle un modèle plus jeune, plus affamé et mieux réglé dans les moments importants.

Une vétérante de 28 ans qui a atteint le top 10 tardivement sans jamais participer à un carré d'as en Grand Chelem, Pennetta a créé la surprise en enlevant la première manche après avoir tiré de l'arrière 2-4 et 0-40. «Je n'ai pas profité de mes chances durant cette partie à 4-2», dira Wozniacki après le match. À 5-4 en faveur de Pennetta, l'Italienne montre des signes inquiétants au service, mais elle sauve deux balles de bris pour conclure sa remontée et remporter la manche.

Malgré sa frustration évidente, Wozniacki prend les devants rapidement à la deuxième manche. La Danoise de 20 ans, finaliste au US Open l'été dernier, bousille toutefois une avance de 3-1 en perdant son service à zéro. Toute la soirée, les deux relanceuses auront de la difficulté à s'imposer au service. Au final, c'est le seul reproche qui pourra leur être adressé.

À nouveau bien en scelle à 5-2, Wozniacki laisse aller deux balles de manche sur le service de Pennetta. Elle en rate deux autres sur son propre service à la partie suivante, avant de s'en offrir une cinquième - la bonne - avec une superbe volée gagnante en parallèle. Le point suivant, la volée de Pennetta dans le filet lui donne la manche. «Je n'étais pas capable de me débarrasser d'elle, alors j'ai dû élever mon niveau de jeu en deuxième manche», dit Wozniacki.

À la manche décisive, Wozniacki n'est inquiétée qu'une seule fois. Brisant d'entrée son adversaire, la Danoise sauve une balle de bris sur son service à la partie suivante grâce à un revers gagnant en parallèle. 2-0 Wozniacki. Trois parties plus tard, un rare amorti raté de Pennetta donne une avance insurmontable de 4-1 à sa jeune rivale.

Le visage de la collection Stella McCartney - la fille de l'ex-Beatle - pour Adidas gagnera la manche décisive 6-1 sur une volée gagnante du revers, à deux mains par surcroît. Une conclusion ironique pour un match qui s'est joué - et gagné - derrière la ligne de fond de terrain.