Si le programme de mercredi soir a déçu plus d'un spectateur, celui de jeudi avait tout pour combler les amateurs de tennis. Les 11 meilleurs joueurs du monde étaient en effet en action en troisième ronde de la Coupe Rogers.

Sur le court central, le Serbe Novak Djokovic, quatrième favori, a lancé la journée en disposant facilement du Russe Mikhail Youzhny (65e), en deux manches de 6-3, 6-3. Plus à l'aise que lors de son match précédent contre le Canadien Peter Polansky, Djokovic a rapidement pris le contrôle de la situation et s'est ensuite appliqué a bien placer ses coups et à éviter les erreurs qui avaient failli le couler contre Polansky.

«J'ai bien mieux joué dans l'ensemble, a reconnu Djokovic. J'ai brisé son service au début de chaque manche et cela m'a aidé. J'ai eu un peu de difficulté en fin de match quand je me suis mis à penser à des choses auxquelles il ne fallait pas penser... Mais bon, c'est correct et j'ai assez bien joué pour être encore là.»

Djokovic affrontera demain en quart de finale l'Espagnol l'Américain Andy Roddick (5e), difficile vainqueur de Fernando Verdasco (10e), 7-6(2), 4-6, 7-6(5). En 2007, c'est ce même Roddick qu'il avait battu en quart de finale, en route vers le titre du tournoi.

«Il m'a battu lors de nos deux derniers matchs, chaque fois sur le dur, a rappelé Djokovic. Andy a probablement le meilleur service sur le circuit, avec (Ivo) Karlovic, et son jeu d'ensemble s'est beaucoup amélioré depuis qu'il travaille avec son nouvel entraîneur (Larry Stefanki).

«Il est plus agressif et encore plus motivé depuis sa performance de Wimbledon. Ce sera très difficile de l'affronter.»

Roddick s'est encore appuyé sur son service pour venir à bout d'un étonnant Verdasco. L'Espagnol a été aussi solide au service et son jeu de fond a souvent fait mal paraître son rival. «Il a vraiment bien joué, a reconnu Roddick. Il frappait ses coups droits comme un forcené et je me suis accroché en espérant qu'il finirait par craquer.»

L'Américain a maintenant une fiche incroyable de 30-8 en bris d'égalité cette saison. «Mon service m'aide sûrement, a-t-il expliqué. Mais je crois aussi que c'est une question de confiance. C'est plus facile de lâcher ses coups dans le cours d'une manche. En bris d'égalité, quand tous les coups peuvent faire la différence, la plupart des joueurs deviennent plus tendus.»

Murray souverain

De son côté, le Britannique Andy Murray (3e) a confirmé ses ambitions en ne laissant aucune chance à l'Espagnol Juan Carlos Ferrero (29e). En remportant le match 6-1, 6-3, en à peine 77 minutes, Murray a montré qu'il avait vite retrouvé ses moyens après une pause de cinq semaines.

«Je jouais de mieux en mieux à mesure que le match avançait et c'est ce que je recherche, a expliqué Murray. Je me déplace bien et mon rythme est déjà très bon. La chaleur? Je viens de passer un mois à Miami où c'était bien pire qu'ici!»

Le Britannique affrontera maintenant en quart de finale le Russe Nikolai Davidenko (8e), qui a disposé du Chilien Fernando Gonzalez (11e), 7-6(2), 7-5.