Avec ceux du Grand Chelem, les tournois d'Indian Wells et de Key Biscayne sont les seuls qui se déroulent pendant deux semaines complètes. Disputés coup sur coup à la fin de l'hiver, ils marquent pour plusieurs le vrai début de la saison.

Les favoris, qui bénéficient d'un laissez-passer au premier tour, en profitent pour passer quelques jours à Los Angeles et à Miami. Roger Federer et son copain Pete Sampras ont été vus à un match des Lakers, dimanche. D'autres ont été pourchassées par les paparazzis dans les restos chics de Beverley Hills...

C'est ce traitement de «star» qui attend le Canadien Milos Raonic, nouvelle coqueluche du tennis professionnel, qui a reçu un laissez-passer des organisateurs et sera du tableau principal. Avec son gros service et son jeu d'attaque, Milos aura une belle occasion de confirmer sa fulgurante progression.

Il l'a déjà fait avec brio le week-end dernier au Mexique, en Coupe Davis, alors qu'il a assumé avec un aplomb remarquable sa position de meneur de l'équipe canadienne. On jouait pourtant sur terre battue, en altitude, dans des conditions «hostiles».

Forcé de disputer trois matchs - deux simples et le double - en raison du forfait de Daniel Nestor, Raonic ne s'est pas laissé intimider par la foule mexicaine et il a permis au Canada d'accéder facilement au prochain tour. Il s'est comporté comme un patron et c'est un excellent signe pour l'avenir du Canada en Coupe Davis.

De retour à la compétition individuelle, Milos va retrouver à Indian Wells l'ensemble du gratin mondial. Rien à voir avec San Jose ou Memphis, les deux tournois où il a brillé récemment. Cette fois, tous les champions sont là et il devra être encore meilleur s'il espère se rendre aussi loin. On ne connaîtra son adversaire du premier tour qu'aujourd'hui, mais ce pourrait être un gros bras, Nadal, Djokovic ou encore Verdasco! Peu importe, Raonic n'a aucun complexe.

Comme il l'expliquait dimanche en conférence téléphonique: «Mes récents succès m'ont confirmé que je pouvais jouer à un bon niveau, jour après jour, contre des joueurs du top 50, voire du top 20. Mon ambition est d'arriver au top 10 et c'est en jouant contre de bons joueurs que je vais y arriver.»

Il en aura sûrement la chance au cours des prochains jours.

Marino passe, Wozniak s'incline

Du côté féminin, aucune Canadienne n'est qualifiée directement dans le tableau principal. Rebecca Marino (63e) aurait pu y être, mais la liste des joueuses a été établie avant sa progression spectaculaire des dernières semaines.

La grande Rebecca doit donc passer par les qualifications et elle a bien amorcé son parcours, hier, en disposant de l'Allemande Tatjana Malek (145e), 7-5, 7-5. Elle devra remporter un autre match contre la Tchèque Petra Cetkovska (143e) pour accéder au tournoi principal.

La Québécoise Aleksandra Wozniak était également en action, mais elle s'est inclinée dans le premier match de la journée, 6-3, 0-6, 1-6, devant la Croate Petra Martic (96e). Aleksandra revient graduellement au jeu après une longue convalescence et reste visiblement à court de compétition.

Après avoir fait illusion pendant une manche, elle a complètement sombré devant Martic. Comme elle l'expliquait récemment, Wozniak devra sans doute disputer quelques tournois de deuxième catégorie (challengers ITF) pour accumuler des matchs et retrouver sa meilleure forme.

C'est ce que fait Stéphanie Dubois cette semaine à Clearwater, en Floride, dans un challenger 25K. Favorite du tournoi, la 147e mondiale jouera son premier match demain contre sa compatriote Heidi El Tabakh (218e).