Andy Roddick, débarrassé de la corvée de la terre battue après sa défaite samedi au troisième tour de Roland-Garros contre le Russe Teimuraz Gabaschvili en trois sets 6-4, 6-4, 6-2, peut maintenant passer au gazon.

«Je vais tout de suite à Londres pour me préparer. Je jouerai le Queen's», a dit l'Américain, qui défendra une place de finaliste à Wimbledon à la fin du mois de juin. «Je suis heureux de retrouver une surface sur laquelle je peux imposer un peu plus mon jeu».

Devant composer avec la surface sur laquelle il est le moins à l'aise, Roddick, sixième tête de série, a toujours été sur la défensive, Gabashvili dominant d'ailleurs 9-4 pour les as. Roddick n'a jamais réussi de bris, en plus de se faire jouer le tour en quatre occasions.

Roddick ne semblait pas trop de bonne humeur dès le départ. Lors d'un changement de côté au premier set, il a jeté au sol deux raquettes encore emballées, car il n'était pas content de la façon dont on les a cordées. Roddick, tête de série No 6, n'est pas mécontent de son séjour parisien, qui n'avait d'autre but que de le préparer à la suite. En gagnant deux matchs, il s'est remis en jambes après avoir fait une impasse totale sur la tournée européenne sur terre battue. Il s'est plutôt mieux défendu que d'habitude à Paris, lui qui en neuf participations est sorti quatre fois au premier tour et deux fois au deuxième.

Mais dès qu'il a su que son troisième match était programmé sur le Suzanne-Lenglen, un court qu'il déteste pour y avoir souvent perdu, notamment l'année dernière face à Gaël Monfils en huitième de finale, le Texan a su que la fin était proche.

«Je suis en position difficile ici car je ne suis pas un des grands noms de la terre battue, je n'ai jamais bien joué ici. Ce n'est la faute de personne. Je ne suis pas celui qui va jouer sur le central et c'est normal», a reconnu l'Américain, le top 10 que tout le monde souhaite rencontrer à Roland-Garros.

Cette année, c'est donc Gabashvili qui a fait la bonne affaire, comme avant lui d'autres sans-grade, Wayne Arthurs (2002), Sargis Sargsian (2003) ou encore Olivier Mutis (2004).

Sorti des qualifications, ce Russe de 25 ans n'avait pas gagné deux matchs de suite sur le grand circuit cette saison. Il en sera à son septième match consécutif pour son premier huitième de finale en Grand Chelem contre l'Autrichien Juergen Melzer, tombeur de l'Espagnol David Ferrer.