Le Chypriote Marcos Baghdatis, vainqueur avec bravoure 6-4, 7-6 (7/2) du Français Richard Gasquet en finale du tournoi de Sydney, a remporté samedi son deuxième titre en quatre mois après celui de Stockholm en octobre.

Baghdatis, encouragé encore par la bruyante colonie grecque installée aux Antipodes, a renversé une situation difficile. Éprouvé par ses combats contre l'Australien Lleyton Hewitt et l'Américain Mardy Fish, il a été en effet mené 5-2 au deuxième set au retour de la pluie, et encore 2-0 dans le tie-break.

Le plus français des Chypriotes, ami parisien de Gasquet auquel il a succédé en 2003 comme champion du monde juniors, retrouve peu à peu les sensations qui lui avaient permis d'être finaliste de l'Open d'Australie en 2006.

Il sera un des hommes à surveiller à Melbourne la semaine prochaine où il navigue dans les parages de Hewitt, qu'il a battu en demi-finales à Sydney, et de Federer, contre qui il s'était incliné de justesse en finale en 2006.

«Ma confiance est en hausse, je me sens en pleine forme, j'ai joué deux matches en trois sets, je joue bien, je me déplace bien», a d'ailleur estimé Baghdatis. «Si je reste concentré et si je passe deux, trois tours (à l'Open d'Australie), alors je deviendrai dangereux».

Gasquet, vaincu dans un duel en deux actes interrompu pendant plus d'une heure par la pluie, a terminé en queue de poisson une semaine jusque-là idéale qui lui a presque fait oublier ses déboires de 2009.

Blanchi de tout soupçon de dopage en décembre après son contrôle positif à la cocaïne en mars, au bout d'un feuilleton long et éprouvant, le Français affirme désormais jouer pour le plaisir.

Il en a éprouvé à Sydney où il a battu quatre joueurs -Lopez, Becker, Starace, Benneteau- sans perdre un set, avant de caler devant Baghdatis.

Lui aussi peut se montrer ambitieux à l'Open d'Australie, même si un premier tour difficile mardi face au Russe Mikhail Youzhny lui interdit pour l'instant de voir plus loin.