L'Américain Andy Roddick s'est qualifié vendredi pour sa troisième finale de Wimbledon grâce à une victoire en quatre sets, 6-4, 4-6, 7-6 (9/7), 7-6 (7/5), aux dépens d'Andy Murray, brisant le rêve des Britanniques de voir l'un des leurs enfin s'imposer sur le gazon londonien.

Pour Roddick, ce sera la quatrième finale de Grand Chelem devant Roger Federer après celles de Wimbledon (2004 et 2005) et de l'US Open (2006). Il les a pour l'heure toutes perdues.

Face au Suisse, l'Américain présente d'ailleurs un bilan particulièrement déséquilibré, avec 18 défaites pour seulement deux victoires. En sept matches, il n'a jamais battu Federer dans un «Major».

Sa victoire contre le favori du public vendredi est parfaitement logique. Roddick a mieux retourné que d'ordinaire, faisant jeu égal avec son adversaire dans un domaine où il était annoncé inférieur, quand Murray a souvent failli au service malgré 25 aces (quatre de plus que Roddick).

Le Britannique a passé un très faible pourcentage de premières balles (une sur deux avec des périodes à moins d'une sur trois) et sa deuxième, peu performante, l'a laissé particulièrement vulnérable aux attaques d'un Roddick très agressif, qui est souvent monté avec bonheur pour conclure au filet.

Cette défaite est une immense déception pour Murray qui entretenait l'ambition de devenir le premier Britannique à s'imposer à Wimbledon depuis Fred Perry en 1936.

Son tournoi laissera un goût d'inachevé au N.3 mondial dont les moments de brillance ont été gâtés par l'irrégularité dans le jeu, comme lors de sa victoire en 5 sets contre le Suisse Stanislas Wawrinka en 8e. Cela a encore été le cas contre Roddick.