Toujours aussi impérial, Rafaël Nadal a été débarrassé avec Richard Gasquet d'un des nombreux Français ambitieux qui rôdent dans sa partie de tableau à l'Open d'Australie, samedi.

C'est le Chilien Fernando Gonzalez qui s'est chargé de la besogne au terme du plus beau match du tournoi, où le finaliste 2007 a sauvé une balle de match et remonté un déficit de deux sets à zéro (3-6, 3-6, 7-6, 6-2, 12-10). «C'était un match fantastique, peut-être le plus excitant que j'ai jamais joué. Je m'en rappellerai toute ma vie», a réagi Gonzalez, tête de série N.13, dont la victoire a permis de préserver le bilan impeccable des meilleurs mondiaux à Melbourne, avec les seuls Nalbandian et Ferrer comme victimes de marque avant les huitièmes de finale.

Nadal, tranquille face à Tommy Haas (6-4, 6-2, 6-2), doit être d'autant plus content que Gonzalez risque d'arriver en piteux état sur le court lundi après son marathon de 4h09. «Nadal peut me remercier», a estimé Gasquet qui laisse désormais à trois de ses compatriotes le soin de barrer la route de la finale au N.1 mondial.

Que ce soit Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils ou Gilles Simon, les Français encore en lice, qui figurent dans la même moitié de tableau que le Majorquin, peuvent se targuer d'avoir déjà battu Nadal depuis un an. Ils se sont en plus tous montrés impressionnants pour franchir le troisième tour.

Murray sans peur

Simon, 8e mondial, qui a battu Mario Ancic, et Monfils, 13e à l'ATP, vainqueur de Nicolas Almagro, vont se rencontrer en huitièmes de finale lundi. Tsonga, qui a mis fin au joli parcours du qualifié israélien Dudi Sela, sera opposé à un James Blake qui pratique un peu le même style de jeu que lui.

Si le finaliste 2008 passe, il pourrait affronter Andy Murray en quart de finale. Mais pour cela il faudra aussi déjà que l'Ecossais domine Fernando Verdasco qui a été le joueur le plus expéditif du tournoi jusque-là.

Transformé depuis la victoire espagnole en Coupe Davis début décembre, le gaucher espagnol a fusillé Radek Stepanek (6-4, 6-0, 6-0) samedi et n'a perdu que douze jeux en trois matches au total.

Mais Murray, lui-même convaincant (7-5, 6-0, 6-3) devant Jurgen Melzer, assure ne pas avoir peur de l'Espagnol. «Stepanek, je ne sais pas ce qui lui arrivé aujourd'hui, mais il n'avait pas l'air très concerné. Contre Verdasco il faudra jouer intelligemment, le faire réfléchir, le faire bouger. J'ai un excellent pourcentage de victoires contre les gauchers. Nadal est le seul à m'avoir battu. Si je joue comme aujourd'hui, j'ai définitivement mes chances.»

Dementieva toujours invaincue

Murray a effectivement laissé une bien meilleure impression face à Melzer que lors de leur rencontre au dernier US Open où l'Autrichien l'avait poussé dans un cinquième set. Il faut dire que le 4e joueur mondial est devenu un autre joueur depuis qu'il a atteint la finale à New York.

Chez les femmes, Elena Dementieva a remporté sa treizième victoire de suite mais a peiné face à l'Australienne Samantha Stosur, survoltée devant son public (7-6, 6-4) samedi.

«C'est impossible de jouer à son meilleur niveau tous les jours, surtout sur trois tournois d'affilée. Certains jours la victoire est tout ce qui compte», a expliqué la Russe, toujours invaincue cette saison et qui reste sur ses deux titres aux tournois d'Auckland et de Sydney.

Cela a été beaucoup plus tranquille pour Serena Williams, face à la Chinoise Peng Shuai (6-1, 6-4). L'Américaine a décidé de tout faire pour venger sa soeur Venus, éjectée du tournoi dès le deuxième tour.