Des quatre joueurs qui s'affronteront en demi-finale du Masters samedi à Shanghai, Novak Djokovic et Gilles Simon d'abord, Andy Murray et Nikolay Davydenko ensuite, seul le Russe a déjà fait partie du dernier carré.

Le Britannique et le Serbe, invaincus en poule, partiront favoris pour participer à une finale qui sera forcément inédite, aucun des postulants n'ayant jamais atteint ce niveau au Masters.

La question sera de savoir si l'Ecossais aura récupéré de son combat épuisant de la veille contre Roger Federer ou s'il va payer son panache face à un Davydenko très convaincant depuis le début du tournoi.

«Je ne sais pas si cela m'aura coûté beaucoup d'énergie mais en tout cas c'était un grand match», a dit le jeune champion de 21 ans, qui est allé au bout de lui-même pour éliminer le tenant du titre, alors qu'il avait déjà son billet en poche depuis l'avant-veille.

Les deux joueurs en sont à une victoire chacun l'un contre l'autre cette année.

Plutôt en baisse en deuxième partie de saison, après six premiers mois étincelants, lors desquels il a remporté l'Open d'Australie et les gros tournois d'Indian Wells et de Rome, Djokovic a de nouveau faim, selon son futur adversaire.

Simon «pour la gagne»

«Il a réussi à faire la différence dans les moments importants depuis le début du tournoi. Il me paraît avoir retrouvé pas mal d'envie ces derniers temps. Je m'attends forcément à un match très difficile», prévient Simon.

Le Français, invité surprise du dernier carré, puisqu'il n'aurait même pas participé sans le forfait de Rafael Nadal, va quand même entrer sur le terrain «pour la gagne», ayant pris confiance en ses capacités à rivaliser avec les meilleurs.

«Dans tous les cas, je me suis rassuré par rapport à mon niveau de jeu contre ces joueurs-là», explique le Français, qui dispute son premier tournoi des maîtres à 23 ans.

Ces dernières semaines, Simon a remporté de grosses victoires sur quelques unes des stars du circuit, dont Rafael Nadal en demi-finale du tournoi de Madrid et tout récemment Roger Federer dans son premier match à Shanghai.

Djokovic a été aussi l'une de ses victimes, mais c'était au début de l'année, à Marseille, lors de leur seul affrontement à ce jour.

«Je le connais très bien. C'est un joueur qui n'a pas de point faible, il est bon partout. Il a orienté son jeu un peu plus sur l'attaque, donc il est un peu plus irrégulier du fond qu'en début d'année. Mais il n'en est pas moins dangereux», commente Simon.