Moins de 24 heures après sa triste fin de tournoi aux Internationaux des États-Unis, Félix Auger-Aliassime a la tête tournée vers la prochaine compétition au lieu de penser à l'arythmie qui l'a forcé à se retirer de son premier match en carrière en Grand Chelem.

Bernard Duchesneau, l'agent de Félix Auger-Aliassime, a indiqué que le tennisman montréalais se portait bien moins d'une heure après avoir quitté son match contre son compatriote et ami Denis Shapovalov.

«On regarde déjà les prochaines semaines et nous sommes partis de New York, Félix, ses parents et son équipe, a-t-il dit au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse canadienne. C'est le sport. Des choses surviennent, puis vous tournez la page et passez à autre chose.

«(Lundi), nous aurions écrit l'histoire de façon bien différente, mais c'est comme ça qu'elle s'est écrite. (...) La prochaine, nous allons tous faire en sorte qu'il va terminer la bataille. C'est davantage là que s'est trouvée la déception, dans le fait de ne pas avoir été en mesure de terminer un grand rendez-vous contre un grand ami. Mais il est correct maintenant. Quelques heures seulement après le match, il riait et blaguait. Il n'est pas abattu.»

Avec le match à 7-5, 5-7, 2-0 en faveur de Shapovalov, Auger-Aliassime s'est mis à grimacer et à porter sa main à sa poitrine, avant de demander un temps d'arrêt médical. Un médecin de l'ATP a pris le pouls du joueur sur le court et a tenté de faire diminuer son rythme cardiaque en lui jetant une bouteille d'eau sur la tête.

Visiblement mal en point, Auger-Aliassime a abandonné trois jeux plus tard, mettant fin de façon touchante au très attendu duel entre les deux jeunes vedettes du tennis canadien.

Duchesneau a affirmé que la chaleur intense et l'humidité qui sévissent à New York ont causé ces palpitations, précisant qu'Auger-Aliassime ne souffrait d'aucune condition ayant pu causer ce malaise.

L'agent a ajouté que son client a brièvement rencontré le médecin du circuit lundi soir. Le Québécois n'a par contre pas eu besoin de voir un spécialiste ou de subir de plus amples tests dans un hôpital.

«Il a eu des palpitations. Le jeune ne pourrait être en meilleure condition physique. Ce n'est pas majeur. C'est davantage l'humidité qui a rendu les choses difficiles. Nous allons nous assurer qu'il n'y ait rien d'autre. Mais en ce qui a trait à (lundi) c'est la chaleur qui est en cause.»

Auger-Aliassime a admis à un journaliste de TSN après le match qu'il avait déjà eu des palpitations dans le passé.

«J'espérais que mon rythme cardiaque puisse revenir à la normale et que je puisse terminer ce match, a-t-il dit lundi soir. Mais avec les étourdissements, c'était impossible.»

Visiblement troublé par la décision de stopper le match, Auger-Aliassime s'est caché le visage dans une serviette pour pleurer. Quelques instants plus tard, Shapovalov le rejoignait pour le consoler.

Classé 116e au monde, Auger-Aliassime a remporté trois matchs de qualifications pour atteindre le tableau principal à Flushing Meadows. Il souhaitait connaître le même genre de succès que Shapovalov a connu à ses premiers Internationaux des États-Unis, l'an dernier, où il avait atteint le quatrième tour.