Si Françoise Abanda avait le moral dans les talons après son match de mercredi sur le court central du stade IGA, les propos de celle qui ne lui a donné aucune chance de se mettre en valeur pourraient servir de baume.

Vingt-quatre heures après avoir servi une performance de haut niveau contre la Belge Kirsten Flipkens, Abanda n'a tout simplement pas fait le poids face à l'Américaine Sloane Stephens, qui l'a emporté 6-0, 6-2 en seulement 80 minutes.

Dernière Canadienne en lice dans le tableau du simple féminin, Abanda a été incapable de maintenir l'élan qui lui avait permis d'éliminer Flipkens en deux manches plutôt rapides mardi après-midi. Il faut dire que se mesurer à la 47e joueuse mondiale, comme Flipkens, puis affronter celle qui pointe au troisième échelon, comme c'est le cas de Stephens, représentent des mandats bien différents.

« C'est une très bonne joueuse qui a battu des top-10. C'est sûr que j'aurais voulu mieux faire, mais elle a très bien joué », a analysé Abanda, qui a plus tard perdu son match de double avec l'Allemande Tatjana Maria, 6-4, 6-4 contre la Chinoise Zhaoxuan Yang et la Taïwanaise Hao-Ching Chan.

Malgré tout le talent de Stephens, Abanda considère qu'elle a mal attaqué ce duel.

« Si j'avais à rejouer le match, j'essaierais d'imposer mon jeu dès le début. Je pense que j'ai été un peu trop sur la défensive et je lui ai permis de trop me bousculer. Ça vient avec l'expérience. Je ne l'avais jamais jouée, alors je ne savais pas à quoi m'attendre. Pour me donner un peu plus de chance, j'aurais voulu imposer mon jeu un peu plus. »

Les deux premiers jeux d'Abanda à son service allaient donner une petite idée de l'allure qu'allait prendre l'affrontement. Chaque fois, la Montréalaise de 21 ans, 191e au monde, a inscrit les deux premiers points; chaque fois, elle a vu Stephens récolter les quatre suivants.

Abanda a été plus coriace lors du cinquième jeu de la manche initiale, qui a duré presque dix minutes. L'Américaine de 25 ans a eu besoin de sept balles de bris avant de se donner un coussin de 5-0. Elle a bouclé le premier set en 32 minutes.

Rien n'a changé au début de deuxième set alors que Stephens a inscrit les dix premiers points. Abanda a finalement brisé la glace lors du troisième jeu grâce à un joli coup droit en décroisé, après lequel elle a levé les deux bras en l'air en signe de triomphe.

« Je ne voulais pas perdre le deuxième encore 6-0. Je venais de gagner un premier jeu, c'était une petite célébration », a-t-elle expliqué en rigolant.

Abanda a bien ajouté un bris de service au sixième jeu, mais elle a perdu son service aussitôt après, puis le match lors du jeu suivant.

Un besoin d'expérience

Malgré l'aisance de sa victoire, Stephens a bien pris soin de ne pas écraser sa rivale en conférence de presse, après l'avoir fait sur le terrain.

« Je pense qu'elle est une très bonne joueuse. Honnêtement, elle est jeune. De toute évidence, elle a besoin de plus d'expérience, de jouer plus souvent à ce niveau. Ça vient seulement avec le temps. Ça nous arrive à nous toutes, alors je ne pense pas qu'il y a de quoi trop s'inquiéter », a d'abord déclaré la championne en titre des Internationaux des États-Unis.

« Elle continuera de s'améliorer tant et aussi longtemps qu'elle écoute ses entraîneurs et qu'elle fait ce qu'elle doit faire: travailler fort et s'amuser. Je ne crois pas qu'elle devrait être inquiète; elle est sur la bonne piste », a ajouté Stephens, qui s'est toutefois abstenue de commenter les aspects de son jeu qu'Abanda doit améliorer pour grimper au classement.

« C'est gentil de sa part, a commenté Abanda lorsque mise au courant des commentaires de l'Américaine. Elle m'a bien joué, elle m'a joué intelligemment. De mon côté, j'aurais voulu mieux faire, tout simplement et essayer d'approcher le match différemment. »

Stephens, qui disputait seulement un quatrième match depuis sa défaite en finale des Internationaux de France, s'est par ailleurs dite satisfaite de son jeu et d'avoir fait fi des gouttes de pluie qui tombaient sur le court et... des insectes qui l'ont entouré pendant une bonne partie du match.

« Dans les circonstances, je pense avoir bien joué. Quand on affronte quelqu'un d'ici, ce n'est pas facile c'est certain. Je pense avoir bien réagi au délai après le premier set, et j'ai bien géré les insectes. On aurait dit un blizzard de maringouins qui sont venus de nulle part. Je n'avais jamais vu quelque chose de si dégoûtant! Ç'a été plus difficile à supporter que les gouttes de pluie. J'avais l'impression que tout ce qui me tombait dessus, c'étaient des maringouins! »

Malgré l'aisance de sa victoire, Stephens a bien pris soin de ne pas écraser sa rivale en conférence de presse, après l'avoir fait sur le terrain.

«Je pense qu'elle est une très bonne joueuse. Honnêtement, elle est jeune. De toute évidence, elle a besoin de plus d'expérience, de jouer plus souvent à ce niveau. Ça vient seulement avec le temps. Ça nous arrive à nous toutes, alors je ne pense pas qu'il y a de quoi trop s'inquiéter, a d'abord déclaré la championne en titre des Internationaux des États-Unis.

«Elle continuera de s'améliorer tant et aussi longtemps qu'elle écoute ses entraîneurs et qu'elle fait ce qu'elle doit faire: travailler fort et s'amuser. Je ne crois pas qu'elle devrait être inquiète; elle est sur la bonne piste», a ajouté Stephens, sans vouloir s'aventurer à commenter les aspects de son jeu qu'elle doit améliorer pour grimper au classement.

Par ailleurs, Stephens, qui disputait seulement un quatrième match depuis sa défaite en finale des Internationaux de France, s'est dite satisfaite de son jeu et d'avoir fait fi des gouttes de pluie qui tombaient sur le court et... des insectes qui l'ont entouré pendant une bonne partie du match.

«Dans les circonstances, je pense avoir bien joué. Quand on affronte quelqu'un d'ici, ce n'est pas facile c'est certain. Je pense avoir bien réagi au délai après le premier set, et j'ai bien géré les insectes. On aurait dit un blizzard de maringouins qui sont venus de nulle part. Je n'avais jamais vu quelque chose de si dégoûtant! Ç'a été plus difficile à supporter que les gouttes de pluie. J'avais l'impression que tout ce qui me tombait dessus, c'étaient des maringouins!»

Abanda n'a pas rencontré les médias immédiatement après sa défaite, choisissant plutôt de le faire après son match en double prévu en début de soirée sur un court secondaire.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Sloane Stephens