Bonne nouvelle pour Serena Williams: l'US Open va prendre en compte la situation des joueuses de retour de grossesse pour désigner ses têtes de série, a annoncé la présidente de la Fédération américaine de tennis Katrina Adams au New York Times samedi.

«C'est la bonne chose à faire pour ces mamans qui retrouvent la compétition», a expliqué Katrina Adams quelques semaines après les critiques nourries outre-Atlantique à l'encontre des organisateurs de Roland-Garros, qui n'avaient pas désigné Serena Williams parmi ses têtes de série à son retour sur les courts après avoir donné naissance à sa fille en septembre dernier.

L'US Open «corrigera les têtes de série si la grossesse est un facteur du classement actuel d'une joueuse», a indiqué Adams, elle-même ancienne joueuse du circuit. «Nous pensons que c'est un bon message pour nos joueuses et futures joueuses. Vous pouvez très bien vous en aller, être une femme, devenir maman et revenir à votre travail, je crois que c'est un message important».

Malgré ses 23 titres en Grand Chelem, Serena Williams n'est en ce moment classée que 183e joueuse mondiale en raison de son absence prolongée pour grossesse. Les organisateurs de Roland-Garros n'avaient pas fait d'exception au moment de désigner leurs têtes de série, qui sont de fait «protégées» dans les premiers tours.

L'Américaine avait passé les trois premiers tours avant de finalement devoir déclarer forfait pour blessure juste avant un duel contre Maria Sharapova dès les huitièmes de finale.

Mercredi, l'ex N.1 saura si les organisateurs de Wimbledon font eux une exception et la désignent tête de série du tournoi qu'elle a remporté sept fois.

Le circuit WTA n'offre pas de statut de tête de série aux joueuses qui reviennent de longues absences mais il leur permet d'accéder directement au tableau principal de huit tournois dans la saison à la faveur d'un «classement protégé».

Le cas de Williams a déchaîné les passions outre-Atlantique et même Ivanka Trump, la fille du président américain Donald Trump, s'en était mêlée, jugeant qu'aucune femme ne devrait «être sanctionnée professionnellement pour avoir eu un enfant».