Après une pause de deux mois et demi, où Rafael Nadal a occupé le devant de la scène, Roger Federer fait son grand retour sur sa surface de prédilection, le gazon, mercredi à Stuttgart, avec en ligne de mire la place de numéro 1 mondial.

Il faut désormais s'y habituer. Depuis deux ans, la saison tennistique est scindée en deux. Une période avec «le Maître», et une période sans. Une arythmie toute nouvelle pour le tennis mondial.

Depuis le 24 mars et sa défaite surprise au deuxième tour à Miami, les amateurs doivent en effet vivre sans Federer. Un peu long.

Mais le Bâlois a démontré la saison dernière que cette pause durant laquelle il fait l'impasse sur la terre battue, trop difficile à assumer physiquement à 36 ans, lui permettait de tenir son rang comme il le souhaite le reste de la saison.

Après son 20e titre du Grand Chelem obtenu en janvier à Melbourne, personne ne pourrait contester la réussite de cette gestion.

Reste que cette absence entraîne quelques obligations. Comme Nadal sur terre battue, Federer va devoir faire aussi bien que la saison dernière sur gazon, où il avait notamment remporté Wimbledon, pour contester le trône de l'Espagnol.

Il peut même reprendre la place de numéro 1 mondial dès cette fin de semaine s'il parvient jusqu'en finale à Stuttgart.

«Il y a beaucoup d'enjeux. Je m'attendais à une victoire de Rafa (Nadal) à Roland-Garros et cela crée une situation conforme à mes prévisions. Je sais que je dois atteindre la finale pour reprendre la place de numéro 1 (mondial). C'est une motivation supplémentaire», a souligné le Suisse lundi soir.

Attention à la reprise

Cependant, «Rodger» devra serrer le jeu dès son entrée en matière. L'Allemand Mischa Zverev ne l'a jamais battu, mais il est assez à l'aise sur gazon et s'est débarrassé en deux sets du Russe Mikhail Youzhny lundi au premier tour (7-6 (7/5), 6-3).

Sa prestation sera évidemment scrutée pour savoir si Federer est parfaitement opérationnel après une pause si longue, lui qui avait été éliminé d'entrée à Stuttgart l'an passé par un autre Allemand, son ami Tommy Haas.

«Je prends chaque chose en son temps sans faire trop de projet d'avenir. Les différences sont minimes sur gazon», a poursuivi Federer.

Qu'il reprenne la place de numéro 1 mondial cette semaine ou pas, les prochains mois devraient être l'occasion d'un chassé-croisé sur le toit du tennis mondial entre Federer et Nadal. Malgré sa victoire à Roland-Garros, l'Espagnol ne possède en effet que 100 points d'avance sur Federer au classement.