Les récents succès de Gabriela Dabrowski n'ont pas été obtenus du jour au lendemain.

L'an dernier, l'Ontarienne est devenue la première Canadienne à triompher en Grand chelem, soulevant le trophée du double mixte de Roland-Garros avec Rohan Bopanna, de l'Inde.

C'est également en 2017 que Dabrowski a été couronnée deux fois en double, avec la Chinoise Yifan Xu. Dabrowski a pris part aux Finales de la WTA pour la première fois, en plus de terminer l'année dans le top 20 en double.

La jeune femme de 26 ans d'Ottawa se sent plus alerte que jamais sur le terrain. Au niveau mental, une nouvelle approche émotionnelle l'a aidée à atteindre un nouveau palier.

Dabrowski a appris comment relaxer sous la pression et dans son esprit, elle se concentre sur le positif de match en match. Elle est ainsi devenue de plus en plus confiante, et les résultats ont suivi.

«C'était merveilleux d'accomplir ces mini-percées, a confié Dabrowski. Ça vous donne confiance et ça vous donne des repères pour les prochaines fois. C'est super.»

Dabrowski et Xu ont tout raflé à Sydney en janvier. Deux semaines plus tard, Dabrowski et le Croate Mate Pavic ont triomphé en Grand chelem, à Melbourne.

Ce duo est le favori en double mixte à Paris, mais on ne sait pas encore quand ils vont disputer leur premier match.

En double, Xu et l'athlète de cinq pieds huit sont les cinquièmes têtes de série. Mercredi, elles vont se mesurer aux Françaises Tessah Andrianjafitrimo et Fiona Ferro.

Dabrowski et Pavic en étaient à leurs débuts ensemble aux Internationaux d'Australie. Ce n'est qu'en finale qu'ils ont échappé un set, devant Bopanna et Timea Babos.

«Le double est parfois bizarre dans ce sens-là, a dit Dabrowski. Vous pouvez bénéficier de la chance du débutant. Une nouvelle équipe, personne n'a pu vous scruter.»

En double, les partenaires ont tendance à changer souvent, que ce soit à cause des disponibilités, de la fatigue, du «timing» ou du prestige d'un tournoi.

Dabrowski s'est tournée davantage vers le double il y a quelques années, et ça lui a rapporté. En février, avec Jelena Ostapenko, elle a mérité un septième titre en carrière en double, au Qatar.

Septième au monde en double en mars, un sommet personnel, Dabrowki est maintenant 11e. Le mois dernier, elle a aidé le Canada à s'imposer dans le groupe mondial II de la Fed Cup, 3-2 devant l'Ukraine.

«J'aime être au filet et aussi la transition de me rendre au filet, a dit Dabrowkski, parlant de son jeu. Le service-volée, foncer après un retour. Je pense que mes réactions au filet sont très bonnes, alors ça m'aide à gagner beaucoup de points que les filles qui jouent plus en simple vont avoir tendance à échapper.

«Les atouts ne sont pas les mêmes. Elles peuvent échanger à l'infini en fond de terrain et aller sans arrêt d'un coin à l'autre, tandis que moi j'ai d'autres forces, qui conviennent plus au jeu en double.»

Dabrowski aime aussi la stratégie en double.

«C'est très différent, dit-elle. En simple, vous pouvez vous en tirer si vous envoyez un retour loin au milieu. En double, il faut être beaucoup plus précis. Il faut souvent viser les lignes. La précision joue un plus grand rôle. Il faut aussi bien communiquer, être consciente de votre attitude et de comment ça vous affecte, vous et votre partenaire.»