Après avoir offert de solides performances sur la terre battue au cours des dernières semaines, le Canadien Denis Shapovalov espère poursuivre sur cette lancée lors des Internationaux de tennis de France, qui s'amorceront dimanche à Paris.

Shapovalov a grimpé jusqu'au 26e rang du classement mondial de l'ATP, un sommet personnel dans sa jeune carrière, après avoir atteint les demi-finales à Madrid et les huitièmes de finale à Rome plus tôt en mai.

Sur la terre battue de Roland-Garros, Shapovalov sera la 24e tête de série du simple masculin et doit livrer bataille, en première ronde, à l'Australien John Millman, un joueur non classé qu'il n'a jamais affronté.

«Sincèrement, sa préparation durant cette saison sur terre battue a dépassé les attentes, a déclaré son entraîneur, Martin Laurendeau.

«L'an dernier, il n'a pas gagné un seul match sur terre battue en six ou sept semaines. Cette surface et lui ne faisaient pas bon ménage; elle était plus une ennemie qu'autre chose. Cette année, l'objectif était d'essayer de participer à un calendrier complet sur la terre battue et d'apprendre au fur et à mesure.»

Il y a un an, l'athlète de Richmond Hill en Ontario n'avait même pas été en mesure de franchir le premier tour des qualifications à Roland-Garros. Ça ne l'a pas empêché de sortir de l'ombre au point de devenir une étoile montant du circuit de l'ATP.

«Honnêtement, il n'y a pas de secret, je n'ai rien fait hors de l'ordinaire, a déclaré Shapovalov depuis Paris. C'est seulement beaucoup de travail acharné.»

Chemin faisant vers une qualification aux demi-finales à Madrid, Shapovalov a éliminé trois rivaux classés parmi le top 50, dont son compatriote Milos Raonic, avant de s'incliner devant l'Allemand Alexander Zverev, troisième joueur mondial.

À Rome, le Canadien de 19 ans a vaincu le Tchèque Tomas Berdych (17e mondial) et le Néerlandais Robin Haase (44e) avant de tomber devant l'Espagnol Rafael Nadal.

«J'essaie de comprendre ce qui fonctionne pour moi, et ce qui ne fonctionne pas, sur toutes les surfaces et à tous les tournois», a fait remarquer Shapovalov.

Si la logique est respectée, Shapovalov affrontera l'Américain Jack Sock, 14e tête de série, en troisième ronde. Et si jamais il accède au tour suivant, Shapovalov retrouvera Nadal, dix fois vainqueur à Roland-Garros, pour la troisième fois en un peu plus de neuf mois.

La chance favorise Polansky

Outre Shapovalov, deux autres Canadiens seront du tableau principal du simple masculin. Victime d'une blessure dont la nature n'a pas été précisée, Milos Raonic n'est pas du groupe.

Qualifié d'office, Vasek Pospisil croisera le fer avec le Hongrois Marton Fucsovics dans un duel de joueurs non classés.

L'autre est Peter Polansky, qui a obtenu son laissez-passer malgré une défaite en deux manches de 7-6 (1), 7-6 (3) contre le Slovaque Jozef Kovalik lors du troisième tour des qualifications.

C'est le désistement de quatre joueurs du tableau principal qui a ouvert la porte à l'Ontarien de 29 ans, qui affrontera le Français Pierre-Hugues Herbert, 87e joueur mondial, en première ronde.

Lors de son match contre Kovalik, l'Ontarien de 29 ans a commis 32 fautes directes comparativement à seulement 18 coups gagnants.

Il a par ailleurs été victime de 41 coups gagnants de la part de Kovalik, qui a aussi gagné 92% des points après avoir logé sa première balle de service en jeu.

Kovalik s'est également montré intraitable au filet avec 14 points en 19 opportunités.

Chez les dames, Bianca Andreescu a baissé pavillon en deux manches de 6-3, 7-6 (9) contre Richel Hogenkamp, une expérimentée néerlandaise de 26 ans.

Malgré 13 occasions, l'Ontarienne de 17 ans n'a réussi que deux bris dont un en deuxième manche qui lui permettait de se donner un coussin de 5-3 et une chance de forcer la tenue d'un set décisif.

Toutefois, Andreescu, qui représentait le dernier espoir du Canada en simple féminin, a aussitôt perdu son service. Elle s'est inclinée après une longue bataille lors du jeu décisif contre la 22e tête de série du tableau des qualifications.