L'Australien Nick Kyrgios a été condamné à 10 000 dollars d'amende et privé de sa prime de participation au 1er tour du Masters 1000 de Shanghai, d'un montant de 21 085 dollars, pour comportement antisportif, a annoncé jeudi un porte-parole de l'ATP.

Kyrgios a brusquement quitté le court après la perte du 1er set contre l'Américain Steve Johnson mercredi, sans explication immédiate.

L'amende pour comportement antisportif est assortie du non-versement de sa prime de participation au 1er tour, parce qu'il n'a pas fourni de certificat médical attestant qu'il était malade ou blessé.

Dans le jeu décisif du 1er set contre Johnson, l'instable Australien a été pris à partie par un spectateur. Il a alors invectivé l'arbitre pour qu'il remette le spectateur à sa place, et a fini par écoper d'un point de pénalité.

Hors de lui, Kyrgios s'est peu après dirigé dès la perte du set vers le filet pour serrer la main de Johnson, surpris, puis celle de l'arbitre, avant de ramasser ses affaires et quitter le court sous les sifflets.

«J'ai un problème intestinal depuis hier (lundi), j'ai essayé de passer outre, mais c'était vraiment difficile sur le court aujourd'hui. Je pense que c'était assez évident dès le premier point», a écrit ensuite le 21e joueur mondial, en guise d'explication, sur son compte Twitter.

«En plus, j'ai commencé à souffrir de l'épaule, ce qui n'a par ailleurs pas aidé», a-t-il ajouté, confirmant ainsi les déclarations d'un membre de son équipe qui avait indiqué juste après le match à l'AFP que son départ-surprise était dû à une blessure à une épaule.

Ses explications n'ont donc pas convaincu les responsables de l'ATP.

L'Australien est coutumier des emportements sur le court. Dimanche lors de la finale à Pékin, il s'en était pris vivement à l'arbitre, à l'issue d'un point jugé discutable.

L'an dernier, il avait déjà fait des siennes à Shanghai, sanctionné après une altercation avec un spectateur et après avoir été rappelé à l'ordre par l'arbitre pour manque d'investissement dans le jeu, face à l'Allemand Mischa Zverev.

À la suite de cet incident, il avait ensuite été suspendu huit semaines par l'ATP.