L'Espagnol Rafael Nadal, N.1 mondial, a remporté dimanche à Pékin le 75e titre de sa carrière en assommant l'Australien Nick Kyrgios, 19e mondial et dernier joueur à l'avoir battu sur le circuit, 6-2, 6-1.

« On est à 2-2 [dans nos confrontations] et il va certainement avoir des envies de revanche après le dernier match que nous avons joué », avait prévenu Kyrgios en conférence de presse samedi, se rappelant de sa victoire sur le Majorquin en quarts de finale du Masters 1000 de Cincinnati, en août (6-2, 7-5).

L'Australien de 22 ans ne croyait pas si bien dire... Surmotivé dès les premiers points, Nadal n'en aura fait qu'une bouchée, sa régularité prenant le pas sur les trop rares fulgurances du jeune prodige.

Titré à l'US Open en septembre, après avoir déjà gagné Roland-Garros en juin, Nadal s'adjuge son sixième titre de la saison et creuse l'écart au classement ATP. Il s'était déjà imposé à Pékin en 2005, avant d'y gagner les Jeux olympiques trois ans plus tard.

« En 2005, je ne pensais pas que je jouerais encore en 2017, mais alors gagner le tournoi 12 ans plus tard, encore moins ! Je suis vraiment heureux avec ce titre », a-t-il savouré.

Le N.1 mondial comptera lundi plus de 2300 points d'avance sur son dauphin au classement, le Suisse Roger Federer.

De quoi en faire, sans nul doute, l'immense favori du Masters 1000 de Shanghaï, qui débutait dimanche, voire déjà pour le Masters de Londres (12-19 novembre) - qu'il n'a jamais gagné -, tant il domine la seconde partie de saison.

Dominateur, Nadal l'a été dimanche, aussi bien au service (près de 70 % de premières balles, et aucun break concédé) qu'au retour (12 balles de bris procurées).

Serrée pendant 20 minutes, la rencontre a subitement viré à la promenade de santé lorsque Kyrgios, ulcéré par une erreur d'arbitrage à 2-2, laissait filer sa mise en jeu et sortait complètement du match.

Coupable de 35 fautes directes, l'Australien est retombé dans ses travers, faisant voler sa raquette à plusieurs reprises, secouant la tête de dépit entre les points malgré certaines frappes fantastiques, et offrant même le premier set à l'Espagnol sur deux double fautes consécutives.

Étincelant pour serrer le jeu dans un début de seconde manche tendu où Kyrgios semblait se reconcentrer, « Rafa » a ensuite déroulé pour s'imposer.