Une fois que Rafael Nadal est passé à la vitesse supérieure et qu'il s'est mis à claquer de puissants coups droits gagnants, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il obtienne son laissez-passer pour la finale des Internationaux de tennis des États-Unis.

Le favori du tournoi, qui sera à la recherche d'un troisième titre à Flushing Meadows et d'un 16e en carrière dans les tournois du Grand Chelem, a fait fi d'un début de match en dents de scie vendredi soir en offrant une performance magistrale par la suite, s'adjugeant à un certain moment neuf jeux consécutifs en route vers une victoire de  4-6, 6-0, 6-3, 6-2 contre Juan Martin del Potro en demi-finales des Internationaux de tennis des États-Unis.

Le double champion de ce tournoi croisera le fer avec la 28e tête de série, le Sud-Africain Kevin Anderson, en finale dimanche.

Nadal participera à sa troisième finale cette saison. Après s'être incliné devant Roger Federer en finale des Internationaux d'Australie en janvier, il a gagné les Internationaux de France en juin. Il sera de toute évidence le favori pour l'emporter contre Anderson, un tennisman inexpérimenté qui participera à sa première finale en tournoi majeur.

C'est sans compter que Nadal était dans une forme resplendissante au cours des trois derniers sets contre del Potro, confirmant pratiquement son retour au sommet de son sport. Nadal est de nouveau en santé et peut aspirer à l'excellence, après avoir été ralenti par de nombreuses blessures à un poignet et à un genou en 2015 et 2016 - les deux premières saisons depuis 2004 au cours desquelles il a non seulement été incapable de soulever un trophée dans un tournoi du Grand Chelem, mais n'a carrément pas participé à la moindre finale.

«C'est une saison fabuleuse, certes, après quelques années sombres, avec toutes ces blessures, et les moments difficiles, a expliqué Nadal. Cette année, depuis le début, c'est une saison très émotive pour moi.»

Il s'agissait de la 15e victoire consécutive de l'Espagnol en demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem depuis que del Potro l'avait éliminé à Flushing Meadows en 2009.

Si on oublie un premier set terne vendredi, au cours duquel Nadal a décoché neuf coups gagnants et commis 10 fautes directes, il n'a pas raté la moindre cible. Ses statistiques pour le reste du match: 36 coups gagnants, 10 fautes directes.

Plus tôt vendredi, Anderson a défait Pablo Carreno Busta 4-6, 7-5, 6-3, 6-4 dans la première demi-finale masculine.

En l'emportant contre Carreno Busta, Anderson est devenu le joueur le moins bien classé à participer au match de championnat à Flushing Meadows depuis l'instauration du classement mondial de l'ATP en 1973.

Anderson, classé 32e au monde mais étiquetté 28e tête de série à New York, est le premier tennisman sud-africain à atteindre la finale aux Internationaux de tennis des États-Unis depuis Cliff Drysdale en 1965.

Il participe à un 34e tournoi majeur en carrière et a profité d'un tableau principal décimé par les blessures à de nombreuses têtes d'affiche, dont les ex-champions Novak Djokovic, Andy Murray et Stanislas Wawrinka, pour se faufiler.

«C'est bien que certains d'entre eux nous aient permis de connaître un aussi long parcours dans ce tournoi», a simplement dit Anderson.

Carreno Busta, 12e tête de série, participait également à sa première demi-finale d'un tournoi majeur en carrière et n'avait pas concédé le moindre set avant d'affronter Anderson. Il a été constamment mis sous pression par son adversaire au service, alors qu'Anderson a exploité sa puissance pour décocher 22 as.

Photo AFP

Kevin Anderson