Le prodige canadien Denis Shapovalov, 18 ans, qui n'a cédé qu'en huitièmes de finale à l'US Open dimanche, ne manque pas d'ambitions: l'une d'entre elles est de détourner une partie de l'énorme attention du Canada pour son sport-roi, le hockey , vers le tennis.

«J'ai grandi en voulant devenir joueur de tennis, je veux essayer de changer notre sport, en particulier au Canada», a expliqué Shapovalov après sa défaite face à l'Espagnol Pablo Carreno Busta 7-6 (7/2), 7-6 (7/4), 7-6 (7/3).

«Mon but est de faire progresser le niveau du tennis canadien et de voir plus d'enfants choisir d'avoir une raquette de tennis plutôt qu'un bâton de hockey», a-t-il poursuivi.

À 18 ans, Shapovalov, fils d'une ancien joueuse soviétique qui a émigré au Canada en 1999 après plusieurs années en Israël, a fait forte impression à New York.

Passé par les qualifications, il a notamment éliminé le Français Jo-Wilfried Tsonga, 12e mondial, et il est devenu le plus jeune joueur depuis l'Américain Michael Chang en 1989 à disputer les 8e de finale de l'US Open.

Comme tout Canadien, Shapovalov aime le hockey, mais croit que la discipline phagocyte de potentiels joueurs de tennis.

«J'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de joueurs (de tennis) au Canada, parce qu'il y a beaucoup d'enfants qui jouent au hockey», a expliqué le 69e joueur mondial.

«Ils ne croient peut-être pas qu'ils peuvent réussir dans le tennis alors que comme on est un pays fou de hockey, les gens se disent "Je vais mettre mes enfants au hockey, ils peuvent réussir", car il y a eu tellement de grands joueurs comme Wayne Gretzky, Sydney Crosby ou Connor McDavid», a-t-il poursuivi.

«C'est vraiment quelque chose qui me motive, je veux motiver les enfants à jouer au tennis dans l'espoir de devenir un joueur comme Milos (Raonic) ou Vasek (Pospisil) ou même moi», a conclu Shapovalov.