Avant le début de la Coupe Rogers, peu de gens auraient parié que Denis Shapovalov allait être le seul Canadien à prendre part au troisième tour. C'est pourtant là où nous en sommes, au terme de la journée de mercredi.

Le Français Adrian Mannarino a gâché la soirée de bien des partisans en montrant la porte de sortie au Canadien Milos Raonic, l'emportant 6-4 et 6-4 au deuxième tour.

Raonic, qui n'a pas réussi à se tailler une place en troisième ronde à Montréal depuis sa finale en 2013, n'a pas été à son meilleur en raison d'une blessure au poignet et il n'a pas été en mesure de s'imposer.

«La blessure est mineure concernant la gravité, mais elle ne l'est pas concernant la douleur, a fait savoir Raonic. J'ai essayé de calmer la douleur, mais ce genre de blessure peut faire très mal. J'ai pris des anti-inflammatoires pour diminuer l'enflure, mais pas des anti-douleurs.»

Profitant d'un lent départ de la sixième tête de série, Mannarino n'a pas caché qu'il connaissait l'état de santé du Canadien et il a ajusté son plan de match en conséquence.

«Je suis content de ma partie, mais je voyais bien que Milos éprouvait des difficultés sur son revers, a indiqué Mannarino. Ç'a n'a pas été facile parce qu'il sert quand même très fort. Je n'ai pas son service alors je pensais l'embêter en jouant le plus bas possible et en faisant durer les échanges.»

Raonic a dû attendre la troisième partie de la première manche avant de gagner un premier point. Tirant de l'arrière 4-2, il a réussi à remporter son service avant de briser son opposant pour créer l'égalité.

Mais alors que le Canadien de 26 ans a l'habitude de faire mal paraître ses adversaires grâce à son puissant service, sa première balle n'avait pas le même aplomb contre Mannarino, qui l'a brisé dès le jeu suivant avant de se sauver avec la première manche.

«Adrian était confortable sur le terrain et je n'ai pas bien fait les choses. Je ne servais pas bien et je n'exécutais pas bien mes coups, a déclaré Raonic. Il joue d'une façon particulière et je n'étais pas concentré sur ce que je devais faire au service. J'ai laissé certaines choses me déranger.»

En deuxième manche, le Français classé au 42e rang mondial a continué à attaquer Raonic, qui n'a réussi qu'un seul as lors de cet affrontement. À égalité 4-4, Mannarino est venu de l'arrière dans la partie pour briser le Canadien et il a conclu sa soirée de travail en ne perdant aucun point sur le dernier jeu.

«Même quand il sert moins bien, Milos est excellent au service et je suis très heureux de la façon dont j'ai retourné la balle», a-t-il ajouté.

Mannarino disputera maintenant la victoire au Sud-Coréen Hyeon Chung, qui a surpris le Belge David Goffin (no 9) 7-5 et 6-3.

En ce qui concerne Raonic, il estime qu'il guérira à temps pour prendre part aux Internationaux des États-Unis, qui commenceront le 28 août.

«Je suis très confiant d'être remis de cette blessure. Plusieurs joueurs de tennis en ont une semblable, a-t-il expliqué. J'étais incapable de tenir ma raquette il y a deux jours. J'espère que ce n'est pas un pas de recul et je vais essayer de la calmer au cours des prochains jours.»

Tsonga tombe

Jo-Wilfried Tsonga, 12e mondial et tête de série N.8, a été battu par l'Américain Sam Querrey, en trois manches 6-1, 3-6 et 6-4.

L'Américain, qui vient d'entrer dans les 20 premiers mondiaux après avoir remporté dimanche le tournoi de Los Cabos au Mexique, a profité de deux fautes grossières du Français en fin de rencontre.

Servant dans le troisième set pour revenir à 5-5, Tsonga commettait une double faute à 30 partout pour offrir une balle de match à Querrey. Il sortait ensuite dans le couloir un coup droit facile.

Sam Querrey avait déjà battu Jo-Wilfried Tsonga le mois dernier en cinq manches à Wimbledon.

Il rencontrera au troisième tour jeudi le Sud-Africain Kevin Anderson qui a battu la tête de série N.11, l'Espagnol Pablo Carreno Busta 6-3 et 7-6 (8/6).

- Avec l'Agence France-Presse

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Le Français Adrian Mannarino.