Le N.1 mondial et tenant du titre Andy Murray a estimé vendredi que le court central de Wimbledon n'est pas «d'aussi bonne qualité que lors des précédentes années», ajoutant sa voix aux critiques sur le sujet.

«Il y a quelques trous et des bosses juste derrière et devant la ligne de fond de court, des petites mottes de terre. Il ne me semble pas que c'était le cas (avant)», a affirmé l'Écossais après son succès au troisième tour contre l'Italien Fabio Fognini (6-2, 4-6, 6-1 et 7-5). Son adversaire a aussi blâmé l'état du terrain, «très mauvais» selon lui.

Ces derniers jours le gazon a fait l'objet de nombreuses critiques, mais celles-ci se sont surtout concentrées sur le court N.18, où le Français Nicolas Mahut et l'Américain John Isner avaient disputé le match le plus long de l'histoire en 2010 (11h05, 70-68 pour Isner à la cinquième manche), «La juge-arbitre a pris des photos du court: c'est de la terre, il y a plein de trous, de bosses», a raconté jeudi la Française Kristina Mladenovic, après sa défaite contre l'Américaine Alison Riske, en précisant qu'elles avaient toutes deux demandé à changer de terrain. En vain.

La Suissesse Timea Bacsinszky avait aussi déploré l'état de ce même court mardi, après son succès contre la Portoricaine Monica Puig, championne olympique: «Je suis déçue de la qualité de l'herbe cette année, surtout sur le court N.18. Je ne dis pas qu'il est dangereux, mais c'est seulement le deuxième jour du tournoi et le gazon est déjà ruiné.»

Jouer en premier sur ce court «change vraiment la donne», a estimé vendredi la Française Caroline Garcia après sa victoire contre l'Américaine Madison Brengle. Mercredi, quand son match face à la Roumaine Ana Bogdan avait été programmé en quatrième position, «le court n'était pas en très bon état», a-t-elle ajouté. «Mais peut-être pas injouable non plus. Je ne sais pas si on doit se plaindre ou dire quelque chose...», a-t-elle nuancé.

Sur un autre court, le N.17, l'Américaine Bethanie Mattek-Sands s'est blessée au genou droit jeudi et a été contrainte à l'abandon face à la Roumaine Sorana Cirstea. L'Américaine, conduite rapidement à l'hôpital, ne s'est pas exprimée sur le sujet, et son adversaire n'a pas accablé la pelouse, estimant que c'était simplement de la malchance.

Les organisateurs ont rejeté ces critiques, assurant que les terrains «ont été préparés selon les mêmes normes drastiques que les dernières années».

Les courts de Wimbledon avaient déjà fait l'objet de polémiques par le passé. En 2013, la Bélarusse Victoria Azarenka et la Russe Maria Sharapova s'étaient déjà plaintes après des chutes.