Rafael Nadal a passé avec brio un test, alors qu'Andy Murray a souffert pour rallier vendredi la seconde semaine de Wimbledon, où s'est invitée la néophyte Jelena Ostapenko, championne de Roland-Garros, dans le sillage de l'habituée Victoria Azarenka.

Nadal garde la cadence

Le décuple lauréat de Roland-Garros est passé sans transition de la terre battue à l'herbe londonienne en gardant la même cadence. Intouchable à Paris, il a signé une 10e victoire d'affilée sans concéder le moindre set en écartant l'espoir russe Karen Khachanov (6-1, 6-4, 7-6 (7/3)) au troisième tour.

Il a ainsi égalé son record de manches remportées consécutivement - 28 - établi en 2010 entre le dernier de ses deux triomphes à Wimbledon et son premier sacre aux Internationaux des États-Unis.

«J'ai joué de façon fantastique pendant un set et demi. Après, c'était plus difficile. Il a frappé plus fort et c'était impossible de gagner facilement contre un adversaire comme ça», a commenté le Majorquin, qui a frappé 41 coups gagnants et était très satisfait de son niveau au service (7 aces contre 13 pour Khachanov).

À Londres, il va retrouver la seconde semaine pour la première fois depuis 2014 (huitièmes de finale). Prochain objectif: effectuer son retour en quarts de finale six ans après sa dernière finale (perdue contre Novak Djokovic). Il lui faudra se débarrasser d'un serveur-volleyeur, le Luxembourgeois Gilles Müller (26e), titré à Bois-le-Duc (Pays-Bas) lors de la préparation.

Murray a souffert

Le numéro 1 mondial et tenant du titre s'est fait un peu peur contre l'Italien Fabio Fognini, 29e mondial, avant de l'emporter en quatre manches (6-2, 4-6, 6-1, 7-5). L'Écossais a dû écarter cinq balles de set dans la quatrième manche face au fantasque transalpin qui lui pose régulièrement des problèmes. Fognini avait remporté trois de leurs six précédents duels.

«J'ai trouvé que je me déplaçais moins bien mais j'ai maintenant deux jours de récupération», a commenté Murray, qui atteint pour la dixième fois d'affilée la deuxième semaine de son tournoi fétiche. Il affrontera le Français Benoît Paire lundi.

Maman Azarenka poursuit sa route

L'ex-numéro 1 mondiale, qui avait mis sa carrière entre parenthèses pendant plus d'un an, s'est invitée en seconde semaine pour la cinquième fois de sa carrière après avoir écarté au forceps Heather Watson (3-6, 6-1, 6-4 en 2h05), sur le court central, acquis à la cause de la Britannique. C'est seulement son deuxième tournoi cette année, après celui de Majorque où sa préparation sur herbe avait tourné court (battue au 2e tour).

La Biélorusse, redescendue au 683e rang après avoir donné naissance à un petit Leo en décembre, a été freinée par un service défaillant (7 doubles fautes). Mais elle a eu du répondant et a pu compter sur les fautes directes de son adversaire (31).

«J'étais sur la défensive pendant tout le match, mais cela a commencé à aller un peu mieux dans le deuxième set», a commenté la double championne des Internationaux d'Australie (2012, 2013). Si elle franchit l'écueil Simona Halep, numéro 2 mondiale, lundi, «Vika» redeviendra une prétendante sérieuse pour le titre.

Ostapenko tient le coup

Comme Nadal, la Lettone de 20 ans, lauréate surprise de Roland-Garros, a signé une dixième victoire d'affilée. Elle a surtout tenu le coup face à une «frappeuse» comme elle, Camila Giorgi (7-5, 7-5). L'ancienne espoir du tennis italien, 86e mondiale à 25 ans, a pourtant servi pour empocher les deux sets (à 5-3). Mais la joueuse balte a su renverser la situation.

Championne de Wimbledon junior en 2014, la 13e mondiale s'était inclinée dès le deuxième tour chez les «grandes» l'année suivante et avait été battue d'entrée l'an passé.

Elle affrontera lundi l'Ukrainienne Elina Svitolina (5e), qui a écarté l'Allemande Carina Witthöft 6-1, 7-5.

Photo Glyn Kirk, AFP

Rafael Nadal a signé une 10e victoire d'affilée sans concéder le moindre set.