Rafael Nadal admet que les chiffres ne sont pas sa spécialité.

« La dernière année où j'ai eu la chance de fréquenter l'école, la seule matière où j'ai échoué, c'est en mathématiques », a dit l'Espagnol.

Peut-être voudra-t-il se familiariser avec le numéro 10. C'est le nombre de titres de Roland-Garros qu'il aurait s'il parvient à battre le Suisse Stan Wawrinka en finale, dimanche.

Ça lui vaudrait aussi une 15e consécration en Grand chelem, à distance modeste des 18 de Roger Federer.

Nadal et son oncle Toni, qui est aussi son entraîneur depuis plus de 25 ans, veulent minimiser l'ampleur de cette quête d'un 10e trophée à Paris.

« D'une année à l'autre, l'objectif reste toujours le même : y aller un match à la fois, a dit Toni. Mais c'est sûr qu'une victoire dimanche, ce serait très spécial. »

Nadal n'a pas concédé de set et n'a échappé que 29 jeux en six matchs.

« Ça va bien jusqu'à maintenant », a résumé Toni.

Nadal a une fiche globale de 78-2 à Roland Garros, et de 101-2 peu importe où quand il s'agit de matchs trois de cinq sur terre battue.

Nadal montre un dossier de 9-0 lors de matchs ultimes à l'étape française du Grand chelem. Il a toutefois été absent de la finale en 2015 et en 2016 (un revers contre Noval Djokovic en quarts de finale il y a deux ans, puis une blessure au poignet gauche le forçant à se décommander avant la troisième ronde, l'année dernière).

Ce poignet est la source de ces coups droits si lourds et brossés, possiblement les meilleures frappes du tennis, quand Nadal est à son mieux. Non loin derrière : le revers à une main de Wawrinka, élégant mais si dangereux.

En 2014, le Suisse a eu raison de l'Espagnol en finale à Melbourne, amenant sa fiche contre Nadal à 1-12. Ce dernier a présentement l'avantage 15-3.

Wawrinka est invaincu en trois finales d'un Grand chelem, ayant aussi prévalu devant Djokovic à Paris en 2015 et face au Serbe à New York, l'an dernier.

« Une finale contre Rafa à Roland-Garros, c'est probalement le plus gros défi qu'on peut trouver au tennis. Il est le meilleur joueur de l'histoire sur terre battue, a dit Wawrinka. Ça va être très difficile, c'est certain. Mais il y aura de la pression sur les deux joueurs. C'est incontournable. »