Le Canada mise sur la jeunesse de son équipe pour tenter de causer la surprise ce week-end dans le cadre de sa rencontre de barrage du groupe mondial II de la Fed Cup contre le Kazakhstan au stade Uniprix de Montréal.

Trois des quatre membres de l'équipe canadienne sont effectivement âgées de moins de 21 ans - Françoise Abanda, Katherine Sebov et Bianca Andreescu ont respectivement 20, 18 et 16 ans; la spécialiste du double Gabriela Dabrowski complète la formation.

Le capitaine de l'équipe canadienne croit que cette inexpérience pourrait se révéler un atout malgré le grand défi posé par les Kazakhes, habituées à disputer des tournois d'envergure et d'affronter de meilleures adversaires.

«Oui, nos filles ont moins d'expérience, elles ont disputé peu de rencontres de la Fed Cup mais elles sont affamées, a analysé Sylvain Bruneau à l'issue du tirage au sort, vendredi midi. C'est un peu une découverte pour elles et, quand tu es un peu plus jeune, tu ressens un peu moins la pression. Nous sommes les négligées sur papier et le Kazakhstan devrait gagner. J'aime bien notre position.»

Andreescu, de Mississauga, disputera le premier simple, samedi (13h), et elle aura un défi de taille à relever en la personne de Yulia Putintseva, 31e joueuse mondiale.

Andreescu, installée au 188e rang mondial, a toutefois fait impression à ses débuts à la Fed Cup en février, remportant ses six matchs de simple et de double lors des épreuves du groupe I de la zone des Amériques, au Mexique.

«Elle est méconnue de ses adversaires et elle a seulement 16 ans, mais elle offre un tennis extraordinaire. Elle possède toutes les qualités dans son jeu. Elle a joué du tennis exceptionnel au Mexique et j'espère qu'elle va reproduire ça ce week-end.»

La Montréalaise Abanda, 186e joueuse mondiale et dont la fiche est de 3-5 en Fed Cup, fera face à Yaroslava Shvedova, 51e mondiale, dans l'autre simple de la journée.

«Françoise possède une exceptionnelle qualité de balle, elle frappe comme les meilleures joueuses du circuit, des balles longues, lourdes et appuyées. C'est une grande joueuse à 5'11» et elle a les qualités pour se hisser au plus haut niveau sur le circuit féminin.»

Pour y parvenir, Bruneau aimerait la voir afficher plus de constance.

«Quand elle joue à Montréal, elle est transportée, elle aime l'attention dont elle est l'objet et la pression qui l'accompagne. Elle joue vraiment mieux dans ces conditions. Ce que je souhaite, c'est qu'elle parvienne à faire ça à l'année longue. Son classement actuel ne représente pas le niveau de son tennis.»

Dimanche, on aura droit aux simples inversés (à compter de midi) suivis du double qui opposera Dabrowski et Katherine Sebov à Shvedova et Galina Voskoboeva.

Le Canada, actuellement au 16e rang mondial, et le Kazakhstan, 23e, s'affrontent pour la première fois à la Fed Cup.

Le pays gagnant de cette rencontre assurera sa place au groupe mondial II l'année prochaine. Quant au perdant, il sera relégué aux qualifications de zones.

Le Kazakhstan participe à une rencontre de barrage du groupe mondial II pour la deuxième fois de son histoire. Il s'était incliné devant la France à ce stade-ci de la compétition en 2013.