Eugenie Bouchard n'a guère été impressionnante, hier, à l'Omnium Citi de Washington, où elle a subi une défaite de 7-5 et 6-4 au premier tour aux mains de l'Italienne Camila Giorgi (77e).

Bouchard, 41e mondiale, disputait un premier match depuis sa défaite au deuxième tour du tournoi de Wimbledon devant la Slovaque Dominika Cibulkova. Même si elle a pu s'entraîner plusieurs jours en Floride, puis à Washington, elle a paru « rouillée » et a été incapable d'imposer son rythme face à une rivale combative et puissante.

Giorgi n'a pas été très efficace au service - seulement 39 % de premières balles réussies -, mais Bouchard n'a pu en profiter, et c'est plutôt elle qui a été débordée par les retours appuyés de sa rivale. L'Italienne a frappé tous ses coups avec abandon, alors que Bouchard a souvent paru hésitante.

Giorgi a vite pris l'avantage dans chacune des deux manches et, même si Bouchard a bien tenté de revenir, elle a chaque fois échappé le jeu décisif. En deuxième manche, alors que les deux joueuses étaient à égalité au service, Bouchard a vu deux décisions favorables des juges de ligne annulées après des challenges de Giorgi.

Et à la fin du match, alors qu'elle menait 40-15 avec une chance de revenir à 5-5, elle a enchaîné deux fautes directes et une double faute pour offrir la victoire à sa rivale. Le match n'a duré qu'un peu plus de 80 minutes, pas vraiment le retour au jeu qu'espéraient la joueuse et ses partisans.

Bouchard rentrera à Montréal plus tard cette semaine pour préparer la Coupe Rogers. Aucune activité officielle n'est prévue pour elle avant le week-end, et elle ne disputera son premier match que mardi prochain, en après-midi. Sa dernière présence au stade Uniprix, en 2014, s'était soldée par une défaite au premier tour devant la modeste Américaine Shelby Rogers.

Hier, après son match, elle a expliqué qu'elle resterait sans doute encore un peu à Washington.



PRÉSENCE INCERTAINE À RIO

Plus sérieusement, Bouchard a reconnu qu'elle n'avait toujours pas pris de décision sur sa présence au sein de l'équipe olympique canadienne aux Jeux de Rio. Après le forfait de Milos Raonic la semaine dernière, Bouchard hésite en raison des inquiétudes liées au virus Zika.

« Je ne sais pas si je veux risquer la santé de mes futurs bébés, c'est ce que j'essaie de décider dans ma tête, a-t-elle expliqué hier en point de presse. Je suis une fille de "dernière minute" ; je vais probablement me lever et prendre ma décision, genre vendredi matin, et ne plus y revenir. »

« Elle [Bouchard] a rempli tous les documents et nous avons réservé l'hôtel et l'avion. Mais comme de nombreuses joueuses, elle est préoccupée par les risques liés à sa santé. Cela la rend nerveuse et elle hésite encore », a expliqué hier la présidente de Tennis Canada, Kelly Murumets, en marge d'une conférence presse à la Banque Nationale.

Raonic, septième joueur mondial et finaliste récemment à Wimbledon, a déclaré forfait vendredi dernier en raison des risques pour sa santé, mais aussi du calendrier très chargé qui l'aurait obligé à enchaîner quatre tournois d'affilée.

Soit dit en passant, un forfait de Bouchard entraînerait aussi celui de Gabriela Dabrowski, 44e mondiale en double, qui doit jouer avec elle à Rio. Elles sont d'ailleurs inscrites ensemble à la Coupe Rogers afin de préparer la compétition olympique. Aucune autre joueuse canadienne n'est assez bien classée pour remplacer Bouchard aux côtés de Dabrowski.

COUPE ROGERS

Banque Nationale renouvelle son engagement

La Banque Nationale et Tennis Canada ont annoncé hier le renouvellement de leur association jusqu'à au moins 2022.

L'importante contribution de l'institution financière a déjà largement favorisé le développement du tennis canadien, tout en permettant la venue de l'élite internationale non seulement à la Coupe Rogers, mais aussi dans plusieurs tournois professionnels un peu partout au Canada.

« L'appui indéfectible de la Banque Nationale a permis d'identifier puis de développer de nombreux joueurs, a souligné Kelly Murumets, présidente et chef de la direction de Tennis Canada. Nous sommes privilégiés de pouvoir faire équipe avec un partenaire aussi engagé. »