L'Écossais Andy Murray, bousculé comme rarement, a fini par venir à bout du Français Jo-Wilfried Tsonga, en cinq manches (7-6 (12/10), 6-1, 3-6, 4-6, 6-1) lors d'un superbe match, pour accéder mercredi aux demi-finales de Wimbledon.

Le lauréat de l'édition 2013 disputera sa septième demi-finale, en huit éditions, face au Tchèque Tomas Berdych (9e) qui a dominé un peu plus tôt un autre Français Lucas Pouille (30e).

Il a signé une 13e victoire en 15 confrontations contre Tsonga, la troisième à Wimbledon après celles obtenues en quart de finale en 2010 puis en demi-finale en 2012.

Celle-ci a été décrochée à force d'obstination et après quasiment 4 h de jeu tant Tsonga l'a poussé dans ses retranchements.

« C'est l'un des meilleurs joueurs du monde sur gazon. Il a réalisé des passing-shots incroyables. Il s'est énormément bagarré », a salué Murray, qui s'en est sorti en cinq manches comme Roger Federer quelques heures plus tôt face au Croate Marin Cilic.

Après avoir sauvé trois balles de manche dans le bris d'égalité de la première manche, puis remporté facilement la deuxième, l'Écossais semblait avoir fait le plus dur.

Mais c'était mal connaître Tsonga qui avait renversé la situation au troisième tour au terme d'un match à rallonge (19-17 au 5e manche) contre l'Américain John Isner, après avoir été mené deux manches à zéro et sauvé une balle de match.

Le N.12 mondial a élevé la qualité de ses retours, en continuant de s'appuyer sur un service puissant (12 as), agrémenté de quelques passing-shots irréels, notamment en revers pourtant son coup le moins fort.

Il a frappé au total 45 coups gagnants, plus que Murray (36), mais il a aussi commis beaucoup plus d'erreurs (35 contre 15).

Mais il a semblé vraiment dominateur pendant les troisième et quatrième manches où il a refait son bris de retard (mené 4-2).

Frustré d'avoir manqué l'occasion de conclure, l'Écossais a semblé perdre de sa lucidité, discutant à plusieurs reprises avec l'arbitre et utilisant ses « Challenges » à mauvais escient.

Mais après un bras de fer remporté sur son premier jeu de service (1-0), l'Écossais était soulagé et s'est nourri de l'énergie de son public pour creuser l'écart et ne plus laisser Tsonga revenir.

Il a enlevé au passage un 100e match sur herbe. Seul  Federer, qu'il pourrait affronter en finale, a fait mieux que lui (151).

Cette septième demi-finale lui permet d'égaler son coach Ivan Lendl qui a fait son retour à ses côtés au début de la préparation sur herbe.

C'est avec les conseils avisés de son mentor que le Britannique a décroché ses plus beaux succès : Wimbledon en 2013 donc, mais aussi l'US Open en 2012 et la médaille d'or lors des Jeux de Londres la même année.