Maria Sharapova a fait appel de sa suspension de deux ans pour dopage auprès du plus haut tribunal du sport, cherchant ainsi à obtenir une décision avant les Jeux olympiques de Rio de Janeiro.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a révélé que Sharapova cherche à faire annuler ou réduire la suspension imposée par la Fédération internationale de tennis (FIT) la semaine dernière à la suite d'un contrôle positif au meldonium aux Internationaux de tennis d'Australie.

Le TAS affirme que les deux parties ont convenu d'une «procédure accélérée» et le tribunal projette de rendre sa décision d'ici le 18 juillet. Cela signifierait que, si la suspension est levée, Sharapova pourrait participer aux Jeux de Rio.

Le TAS n'a pas encore décidé s'il tiendra ou non une audience.

Sharapova, quintuple championne en tournois du Grand Chelem et ancienne numéro 1 mondiale, avait déjà annoncé la semaine dernière qu'elle ferait appel de sa suspension. Un comité indépendant de trois personnes nommé par la FIT a précisé que Sharapova n'avait pas l'intention de tricher parce qu'elle ne savait pas que le meldonium était interdit, mais qu'elle assumait «l'entière responsabilité» pour ce contrôle positif.

Le comité a toutefois souligné que divers éléments de l'affaire «conduisent inévitablement à la conclusion» que Sharapova a pris la substance «dans le but d'améliorer ses performances.»

«Maria se réjouit que le TAS examine son appel et espère qu'elle sera capable de rejouer, a précisé l'avocat de la joueuse, John Haggerty. Le tribunal de la FIT a conclu qu'elle n'avait aucune intention de faire quelque chose de mal et elle pense qu'une suspension de deux ans est injustement sévère.»

La FIT avait suspendu provisoirement Sharapova au début mars, peu de temps après qu'elle ait annoncé lors d'une conférence de presse à Los Angeles qu'elle avait échoué un contrôle antidopage.

En plus du contrôle positif aux Internationaux d'Australie, elle a aussi échoué un test antidopage au meldonium lors d'un contrôle inopiné à Moscou, le 2 février.

L'actuelle suspension de la joueuse de 29 ans doit prendre fin le 25 janvier 2018, ce qui la priverait d'une présence à huit tournois du Grand Chelem ainsi qu'aux Jeux olympiques.

Sharapova avait initialement révélé qu'on lui avait prescrit cette substance créée en Lettonie, qui sert essentiellement à traiter les problèmes cardiaques, pour des raisons médicales en 2006.

Elle aurait pu recevoir une suspension allant jusqu'à quatre ans.