Le Kremlin a regretté mercredi le contrôle antidopage positif de l'ancienne numéro 1 mondiale de tennis Maria Sharapova aux Internationaux d'Australie, insistant néanmoins sur le fait qu'il s'agissait d'un cas isolé.

«Nous le regrettons mais dans le même temps, cette situation ne devrait pas être projetée sur l'ensemble du sport russe», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

«Cela ne devrait pas être présenté de façon à jeter le discrédit sur le sport russe, sur les formidables exploits de nos athlètes», a-t-il poursuivi: «Nous parlons ici de sportifs isolés, de cas individuels».

Maria Sharapova a pris de court le monde du sport lundi en révélant qu'un de ses échantillons prélevés le 26 janvier à Melbourne lors des Internationaux d'Australie était positif au meldonium, un médicament apparu sur la liste des produits prohibés en janvier 2016.

Elle a expliqué que ce médicament lui était prescrit depuis 2006 pour «traiter des problèmes de santé récurrents, un déficit en magnésium, une arythmie cardiaque et des cas de diabète dans (sa) famille».

Le Kremlin a pour sa part également indiqué que le président Vladimir Poutine avait insisté auprès des responsables sportifs russes pour qu'ils traitent chaque cas de dopage «de manière aussi transparente que possible et en totale coopération avec les organisations internationales compétentes».

Principalement utilisé dans la prévention des infarctus, le meldonium est classé parmi les hormones et modulateurs métaboliques (groupe S4) depuis le 1er janvier 2016.

Outre Maria Sharapova, plusieurs autres athlètes russes risquent d'être contrôlés positifs au meldonium, un médicament fabriqué en Lettonie et vendu dans les seuls pays de l'Est, a prévenu mardi le ministre des Sports Vitali Moutko.

Maria Sharapova a été «suspendue à titre provisoire à partir du 12 mars en attendant le déroulement de la procédure», a indiqué la Fédération internationale de tennis.