Le ministre russe des Sports Vitaly Mutko a apporté mardi son «soutien» à sa compatriote Maria Sharapova, au lendemain de l'annonce par l'ancienne numéro 1 mondiale de son contrôle antidopage positif aux Internationaux d'Australie.

«Je suis désolé pour Masha (le surnom de Maria Sharapova, ndlr). J'espère que nous la reverrons sur les courts et nous sommes prêts à la soutenir», a-t-il assuré à l'agence de presse russe Tass.

Lundi, Sharapova a révélé qu'un de ses échantillons prélevés le 26 janvier à Melbourne lors des Internationaux d'Australie était positif au meldonium, un médicament apparu sur la liste des produits prohibés en janvier 2016 et qui lui était prescrit depuis 2006 pour «traiter des problèmes de santé récurrents, un déficit en magnésium, une arythmie cardiaque et des cas de diabète dans (sa) famille».

La Fédération internationale de tennis (ITF) avait ensuite annoncé que Sharapova était «suspendue à titre provisoire à partir du 12 mars en attendant le déroulement de la procédure».

«Elle voyage de tournoi en tournoi et a un emploi du temps infernal. Les membres de son équipe devraient veiller sur elle», a estimé Mutko, alors même que la joueuse refuse de rejeter la faute sur son médecin ou tout autre membre de son entourage.

«Malheureusement, je crois qu'il y aura d'autres cas» de contrôles positifs au meldonium, a poursuivi le ministre, qui annonce qu'il convoquera les principaux responsables sportifs russes pour évoquer ce problème.

Le meldonium, mis au point dans les années 1970 dans l'ex-URSS, agite en effet depuis plusieurs semaines les autorités antidopage: la Suédoise Abeba Aregawi, championne du monde 2013 du 1500 m (athlétisme), la Russe Ekaterina Bobrova (patinage artistique), la biathlète ukrainienne Olga Abramova et le coureur de la formation cycliste russe Katusha Edouard Vorganov ont tous été contrôlé positifs à cette substance.

La Russie fait également face, actuellement, à un vaste scandale de dopage et de corruption touchant l'athlétisme.